L’année du 50e anniversaire de l’École a été le théâtre d’annonces majeures. Que ce soit avec la nomination de Kathy Baig, première directrice générale de l’ÉTS, la création de nouveaux programmes de baccalauréat, des investissements records en recherche de pointe et les succès renouvelés des membres des clubs étudiants et des équipes sportives, l’ÉTS a su démontrer de manière significative sa capacité à évoluer et à générer les conditions gagnantes pour poursuivre sa mission économique et technologique pour le Québec et le Canada.
Malgré tous les succès et l’enthousiasme de la communauté, de nombreux défis inattendus ont jalonné cette dernière année, mettant néanmoins en lumière l’agilité et l’engagement de l’ÉTS. Si de nombreux bouleversements touchent plusieurs secteurs de l’économie du Québec et du Canada, l’enseignement supérieur n’est pas en reste et doit aussi s’adapter à de nouvelles réalités. Parmi ces changements, notons entre autres les défis liés à l’accueil d’étudiantes et d’étudiants internationaux, les modifications de la politique québécoise de financement des universités et la refonte attendue du milieu de la recherche fédéral.
Heureusement, les célébrations des 50 ans de l’ÉTS ont remis en lumière la capacité hors du commun de notre communauté à affronter l’adversité et à maintenir ses ambitions. Malgré les obstacles, l’ÉTS est convaincue du rôle unique qu’elle doit jouer face aux besoins croissants pour des technologies adaptées aux défis contemporains.
Un 50e anniversaire pour imaginer la suite
En mars dernier, l’École a donné le coup d’envoi aux festivités entourant son 50e anniversaire, mettant en lumière l’impact de notre École et son rôle incontournable pour le développement technologique et économique du Québec et du Canada. Lors de cet événement, la ministre Pascale Déry a procédé à l’illumination de tout le campus en rouge, couleur de l’ÉTS, en présence d’élu(e)s de différents paliers gouvernementaux et de dignitaires.
Plusieurs autres événements et activités soulignant les 50 ans de création de l’École ont également eu lieu en cours d’année, tels que le brassage de la bière du 50e par un club étudiant, la présence à l’Assemblée nationale d’une délégation de l’École dans le but de célébrer la création de l’ÉTS par le gouvernement du Québec, mais également l’apport d’acteurs ayant eu des impacts positifs sur la communauté de l’ÉTS, et une mention à la Chambre des communes. Célébrer un anniversaire, c’est aussi l’occasion de raconter son histoire. L’ÉTS inaugurait donc en décembre son parcours narratif dans les pavillons A et E, un parcours à travers 50 ans d’histoire grâce à des centaines d’extraits d’archives, de vidéos, de documents et de questions et de réponses.
Nomination de Kathy Baig à la direction générale
Cette année, l’ÉTS est entrée dans une nouvelle ère sous la direction de Kathy Baig. Grâce à son expérience en ingénierie et en leadership, notre directrice générale est déterminée à renforcer la position de l’École au Québec, mais aussi à l’échelle canadienne et internationale. Elle reprend la barre d’un établissement qui a le vent dans les voiles et de nombreux projets à réaliser. Les contextes politique et financier actuels seront de grands défis à relever, mais elle pourra compter sur un comité de direction fort et des employé(e)s engagés plus que jamais.
Développement de l’offre académique et la vie étudiante
L’ÉTS a vécu une rentrée record en termes de nombre de nouvelles personnes étudiantes à l’automne, tous cycles confondus, avec une augmentation de 14 %. Deux nouveaux programmes de baccalauréat seront offerts dès l’automne 2025 : le baccalauréat en design d’expérience utilisateur et le baccalauréat en génie aérospatial. Ces programmes visent à répondre aux besoins croissants du marché du travail dans des secteurs en pleine expansion et s’inscrivent dans une volonté de diversification et d’adaptation aux réalités technologiques contemporaines, offrant ainsi à la communauté étudiante des perspectives de carrière prometteuses et enrichissantes. Rappelons que l’ÉTS a annoncé l’implantation d’un nouveau campus dans le secteur de l’aéroport de Saint-Hubert en 2025, à Longueuil, et unira ses forces en complémentarité à ses partenaires de choix que sont l’École nationale d’aérotechnique (ÉNA) et le Centre technologique en aérospatiale (CTA).
L’École, avec ses équipes Piranhas de volleyball féminin, de cross-country mixte et d’athlétisme mixte, est devenue le 58e membre de U SPORTS, le réseau canadien du sport universitaire. Membre du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), l’équipe de rugby masculin des Piranhas a connu une saison de rugby 2024 mémorable en terminant au sommet du classement de la saison universitaire régulière, puis en remportant un premier titre québécois en rugby masculin. En remportant ce titre, les Piranhas obtenaient également leur premier billet vers un championnat canadien. En grande finale canadienne, les Piranhas ont su concrétiser leur parcours incroyable en défaisant les Gaels de Queen’s University. L’ÉTS obtient ainsi son premier titre sportif canadien et devient la première université québécoise à remporter ce trophée. L’École sera d’ailleurs l’hôte du Championnat canadien universitaire de rugby masculin en 2025.
Des clubs qui se démarquent
Les membres des clubs étudiants ont fait honneur à leur réputation sur les scènes nationale et internationale. Notamment, avec des premières places au Baja SAE Michigan pour l’équipe du véhicule tout-terrain, qui a également remporté le prestigieux prix Mike Schmidt Iron Team Award, au Pittsburgh Shootout et au Toronto Shootout pour la formule de course électrique ainsi qu’à la SubRacing Series pour Omer, le sous-marin à propulsion humaine, aux îles Canaries
Excellence de la recherche et projets structurants
L’École a connu une augmentation de 27 % du financement de sa recherche à près de 52 M$ ainsi qu’une croissance de 20 % du nombre de déclarations d’inventions en 2024. Trois membres de la communauté de recherche, soit Nicole Demarquette, Sylvain G. Cloutier et Sylvain Bouix, ont obtenu une Chaire de recherche du Canada de niveau 1. Les chaires de ce niveau sont octroyées aux chercheurs et chercheuses reconnus comme étant des chefs de file mondiaux dans leur domaine. Au total, ce sont près de 5,7 M$ sur 7 ans qui ont été octroyés à ces personnes pour la réalisation de leur programme de recherche.
Selon le classement Canada’s Top 50 Research Universities 2024, l’ÉTS se classe au 27e rang canadien avec 54,4 M$ en fonds de recherche, une hausse de 28 % par rapport à l’an dernier avec la 6e position au pays en termes de croissance. Cette remarquable performance démontre le travail accompli par sa communauté, alors que l’École compte essentiellement sur la recherche technologique, ne possédant pas de faculté de médecine pouvant décupler ses résultats.
Le Gouvernement du Québec a attribué une contribution financière de 5 millions de dollars à l’ÉTS pour la réalisation d’initiatives visant à accélérer le développement de l’expertise et de la recherche appliquée en sciences quantiques, à former de nouveaux talents et à favoriser l’adoption de technologies quantiques en collaboration avec le milieu industriel au Québec.
L’Institut AdapT, en collaboration avec l’Union des municipalités du Québec (UMQ), a annoncé la création de la Chaire de recherche UMQ-AdapT. Ce partenariat stratégique, soutenu par un financement des Fonds de recherche du Québec de 500 000 dollars, a pour objectif de soutenir les municipalités québécoises dans leur adaptation aux changements climatiques en développant des solutions concrètes et innovantes afin de renforcer la résilience des infrastructures municipales.
Une équipe canado-américaine composée de Sylvain Bouix, professeur-chercheur à l’ÉTS, de Martha E. Shenton et de Ofer Pasternak, du Brigham and Women’s Hospital (Harvard University), ainsi que de René Kahn, du Mount Sinai Hospital (New York), a reçu un financement de 45 M$ sur cinq ans de la part du National Institute of Mental Health dans le but de développer des traitements en santé mentale et de mieux comprendre les mécanismes d’action des nouveaux médicaments conçus pour traiter la psychose. Grâce à ce financement, une équipe de recherche, dirigée par Sylvain Bouix, mettra sur pied un centre qui coordonnera le traitement et l’analyse des données découlant d’essais cliniques portant sur les épisodes de psychose.
L’ÉTS à l’international
À la fin avril, l’ÉTS ouvrait son bureau de représentation France à Paris dans le but de cristalliser son engagement envers la France et de mettre en valeur l’importance des liens entre les deux territoires. Sa mission sera de renforcer les liens naturels de notre université avec les partenaires académiques, de recherche, institutionnels, diplomatiques et privés de la France. Ce sera aussi l’occasion de saisir des opportunités de développement et de convergence particulièrement en matière de collaborations de recherche et d’innovations technologiques. Le Bureau France de l’ÉTS aura également pour mandat de soutenir le rayonnement et la notoriété de l’institution via des conférences et événements, la veille d’appels à projets structurants ou de financement en recherche, l’identification de partenaires privés pour des stages étudiants et l’appui à la communauté des diplômés en France.
C’est d’ailleurs en France que Kathy Baig, directrice générale, a choisi de mener sa première mission institutionnelle durant laquelle l’ÉTS a renouvelé son partenariat avec l’ADIUT, inauguré la section France du Réseau des diplômés, amorcé des collaborations de recherche dans des domaines de pointe et renforcé ses liens diplomatiques. Partenaire stratégique de premier plan, la France offre à l’ÉTS de multiples possibilités de croissance et de collaboration en matière de recherche et de mobilité étudiante internationale.
L’ÉTS accueillait encore une fois une importante cohorte d’étudiantes et d’étudiants internationaux qui représentent 36 % de l’ensemble de la population étudiante, et 72 % des effectifs aux cycles supérieurs. Véritables forces vives pour notre communauté, ils enrichissent notre milieu par la diversité de leurs talents, tout en favorisant la circulation des idées et des expertises, renforçant ainsi notre potentiel d’innovation.
Ax-C, un espace d’innovation et d’entrepreneuriat d’envergure internationale à Montréal
Ax-C, le futur espace d’entrepreneuriat innovant qui ouvrira ses portes en 2025, a dévoilé ses « partenaires bâtisseurs » : Bell, Google, Desjardins et le Fonds de solidarité FTQ. Ensemble, ces acteurs du secteur privé investiront 5,25 millions de dollars et s’engagent à soutenir le développement de cet espace jusqu’en 2029. Grâce à cette collaboration stratégique, les partenaires bénéficieront d’un accès privilégié aux technologies émergentes développées au sein d’Ax-C, tout en disposant d’un bureau dédié à la recherche et à l’innovation sur place. L’ÉTS assure le développement du projet et sera responsable de la gestion immobilière une fois le lieu ouvert.
Les arts et la culture s’invitent sur le campus
Les lauréats de la 1ʳᵉ édition du programme de résidence artistique de l’ÉTS sont les artistes Simon Laroche et Liliane Moussa et le duo Elisabeth Picard et Ghislain Brodeur. En collaborant avec les professeurs-chercheurs David Labbé et Bora Ung, les artistes ont bénéficié d’une expertise technique et scientifique unique afin d’enrichir leurs projets artistiques. Ainsi, d’avril à décembre, les artistes ont été accueillis sur le campus et ont eu l’opportunité d’enrichir leur démarche en explorant de nouvelles possibilités techniques, en développant leurs compétences et en favorisant les échanges transdisciplinaires.
Lancement de la 1re édition du Festistages
L’ÉTS a lancé la première édition du Festistages, une initiative qui a rassemblé la communauté étudiante autour d’ateliers, de panels et de maillages, tout en proposant une semaine dédiée aux stages et emplois. Cet événement a permis aux étudiantes et étudiants de rencontrer plus de 400 employeurs potentiels issus de divers secteurs d’activités, leur offrant une occasion unique de découvrir la richesse des opportunités de stages offertes par l’École. Le Festistages s’impose désormais comme un rendez-vous incontournable mettant en lumière l’importance des stages dans le parcours académique des étudiants tout en renforçant les liens avec les partenaires de l’apprentissage intégré au travail et en renforçant les liens entre la communauté étudiante et le milieu professionnel.
Financement, rayonnement et partenariats stratégiques pour le Centech
En 2024, le Centech a continué de s'affirmer comme un acteur incontournable de l’innovation et de l’entrepreneuriat technologique, grâce à des réalisations majeures. Il a obtenu le renouvellement de son financement public, avec une contribution de 2 M$ sur 4 ans de Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC), se classant parmi les trois incubateurs ayant reçu le montant maximal. En parallèle, le soutien du MEIE, à hauteur de 4,5 M$ sur 3 ans, confirme son rôle de leader dans l’écosystème québécois de l’innovation. Sur le plan international, le Centech a renforcé son rayonnement en devenant le partenaire officiel d’ICEX pour le programme Desafía Canada, une initiative qui permettra à des startups espagnoles de découvrir le marché canadien. Enfin, l’année a vu l’arrivée de nouveaux partenaires stratégiques, tels qu’Alstom, BML Health, Future Electronics, Safran, Innovation M2, ainsi qu’un partenariat clé en technologies éducatives avec l’École Vanguard, consolidant ainsi la diversité et la portée de ses collaborations.
Un regard vers l’avenir
Du côté du développement, l’École travaille à créer deux autres instituts : l’un en technologies de la santé et l’autre en quantique. Ces instituts seront mis sur pied afin de répondre aux grands défis sociétaux actuels.
En terminant, 2025 verra notamment l’inauguration du pavillon F, le lancement d’Ax-C, le démarrage de nouveaux programmes d’études ainsi que la tenue à l’École, en mai, du 92e Congrès de l’Acfas, en collaboration avec l’Université Concordia.