
Le gaz naturel renouvelable s’obtient par la décomposition de matières organiques comme des résidus alimentaires ou agricoles. Il est surtout utilisé pour remplacer le gaz naturel traditionnel, employé largement pour chauffer des bâtiments, alimenter les cuisinières, approvisionner des procédés industriels, etc.
Ces deux types de gaz sont composés principalement de méthane, mais proviennent de sources différentes : ils n’ont donc pas le même impact sur l’environnement.
Le gaz naturel traditionnel c. renouvelable
Le gaz naturel traditionnel est un produit d’origine fossile extrait des couches sédimentaires du sol. Sa combustion entraîne l’émission dans l’atmosphère de son contenu en carbone, qui autrement, serait resté sous terre. Le carbone est émis sous forme de CO2, un gaz à effet de serre. Le gaz naturel renouvelable, quant à lui, retourne à l’atmosphère du carbone qui s’y trouvait déjà il n’y a pas si longtemps. En effet, le carbone contenu dans la biomasse dont sont composés nos résidus organiques, provient de CO2 qui était préalablement dans l’atmosphère et qui a été capté par les plantes lors de leur croissance par le mécanisme de la photosynthèse. Le méthane du gaz naturel renouvelable est obtenu en décomposant cette biomasse. Lorsqu’on le brûle, c’est le carbone qui avait été absorbé par les plantes sous forme de CO2 qui est libéré : un processus circulaire qui n’ajoute donc pas de nouveaux gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Par contre, il ne faut pas oublier que les procédés de transformation et de transport impliqués dans la chaîne de production et de distribution du gaz naturel renouvelable causent des émissions de gaz à effet de serre. Le bilan carbone n’est donc pas nul, mais il est plus faible que celui du gaz naturel fossile. La manipulation et le transport de gaz naturel, qu’il soit d’origine fossile ou renouvelable, entraîne aussi des émissions de méthane à l’atmosphère. Le méthane étant un gaz à effet de serre, ces émissions fugitives contribuent aussi à l’empreinte carbone de ces sources d’énergie.
Production de gaz naturel renouvelable
On produit du gaz naturel renouvelable par digestion anaérobie. Ce procédé survient naturellement quand les matières organiques se décomposent en absence d’oxygène, grâce à certaines bactéries, comme on peut voir dans les sites d’enfouissement. C’est donc ce même phénomène que l’on cherche à reproduire dans un réacteur fermé, sous conditions contrôlées, afin d’optimiser la production de méthane. Le gaz ainsi produit sera ensuite recueilli et pourra remplacer avantageusement le gaz naturel traditionnel. La production de gaz naturel renouvelable permet donc de réduire les matières résiduelles envoyées à l’enfouissement, ainsi que les émissions de méthane produites dans ces sites

La modération a bien meilleur goût
Même si elles permettent de s’affranchir des énergies fossiles, les énergies renouvelables ont leurs limites. Tout d’abord, il y a des limites de capacité. Il est actuellement impossible de produire suffisamment de gaz naturel renouvelable pour répondre à la demande actuelle en gaz naturel. Et les énergies renouvelables mènent aussi à des impacts environnementaux et sociaux. La réduction de notre consommation énergétique devrait donc être au cœur de nos préoccupations. La meilleure énergie est celle que nous ne consommons pas.