Quand il s’est inscrit en génie à l’université, à la fin de ses études collégiales, Yan Bérubé ne se doutait pas encore que ce choix le propulserait dans l’espace.
Diplômé du baccalauréat et de la maîtrise en génie électrique de l’ÉTS, il a décroché un poste chez MDA Space, où il travaille depuis 2022. Dans cette entreprise canadienne spécialisée en technologies spatiales de pointe et pionnière de la robotique, des systèmes satellitaires et du renseignement géospatial, Yan se dédie à la conception de solutions, qui permettent notamment d’améliorer les systèmes de télécommunication régissant nos échanges de tous les jours. On peut dire qu’il y a un peu de lui dans les satellites qui volent au-dessus de nos têtes!
MDA Space construit à la fois des satellites d'observation de la Terre, qui permettent de mesurer l’impact des changements climatiques, de repérer la pêche illégale et de contrôler la migration des animaux; et des satellites de communication. Ces derniers permettent aux entreprises et aux communautés urbaines, rurales et éloignées d'établir des communications mondiales 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par an, et d'utiliser des applications quotidiennes telles que l'Internet haute vitesse, l'Internet des objets (IdO) ou bien des opérations de recherche et de sauvetage.
Artisan de l’extrême
Le mandat actuel de Yan Bérubé est rempli de défis qui n’ont rien de banal. « Chez MDA Space, nous travaillons en équipe pour créer des produits avant-gardistes répondant aux besoins des clients, comme Telesat et Globalstar par exemple. En travaillant étroitement avec nos clients, nous concevons et fabriquons des produits innovants qui leur permettent d'atteindre leurs objectifs de manière efficace et fiable. », explique-t-il.
Certains des systèmes qu’il conçoit doivent être d’une robustesse à toute épreuve, puisqu’ils seront déployés dans des conditions particulièrement difficiles, en très haute altitude et à des températures extrêmes. « Nos produits doivent résister à des situations qui n’ont rien à voir avec ce qui se passe dans l’atmosphère terrestre, précise Yan. Il y a énormément d’éléments à considérer, on a besoin d’un haut niveau de fiabilité, on fait beaucoup d’essais… Au fond, il n’y a pas de deuxième chance : si tu envoies un système qui ne fonctionne pas dans l’espace, c’est très problématique, et aussi très dispendieux! »
Mais ce diplômé de l’ÉTS carbure aux problèmes à résoudre et des idées, il en a plein la tête. « C’est certain qu’il y a toujours un cadre à respecter, mais c’est un métier où notre créativité et notre sens de l’innovation sont constamment sollicités », assure-t-il, visiblement heureux de son terrain de jeu professionnel. « Tu bâtis un système de A à Z… tu peux vraiment laisser aller ton imagination! »
Se mettre les mains dedans en s’impliquant
Si l’orientation pratique et très concrète de l’ÉTS s’est avérée un choix tout naturel pour Yan Bérubé, ce sont les possibilités infinies de s’impliquer à l’École qui ont suscité son adhésion. Après être passé par l’équipe sportive des Piranhas badminton, il a joint les rangs du Groupe de recherche en électronique de puissance et commande industrielle (GREPCI), un laboratoire de l’ÉTS.
« Dans les clubs étudiants ou les labos, on plonge dans le monde réel, explique-t-il. On te dit : voici ce que tu dois accomplir. Quant à la façon de le faire, c’est libre à toi, débrouille-toi. » Ce temps qu’il a investi en dehors des cours lui a permis de faire des apprentissages qui lui servent encore à ce jour sur le terrain.
L’aérospatiale à l’ÉTS
Vous avez de l’intérêt pour l’innovation en aérospatiale? Depuis plus de 20 ans, l’ÉTS offre un programme reconnu de maîtrise en génie aérospatial. Son baccalauréat en génie mécanique propose quant à lui une concentration en aérospatiale. La recherche dans ce domaine en croissance est prolifique à l’ÉTS : une quinzaine de chaires et unités de recherche se dédient de près ou de loin à l’aérospatiale et l’aéronautique.
Par ailleurs, l’ÉTS étendra son campus à Longueuil dès 2025, à proximité de ses partenaires essentiels que sont l’École nationale d’aérotechnique (ÉNA) et le Centre technologique en aérospatiale (CTA), pour former un pôle d’innovation de premier plan près de l’Aéroport de Saint-Hubert. L’ÉTS y offrira un baccalauréat en génie aérospatiale!