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Un chemin tracé par des hasards et des rencontres

C'est ce qui a amené Annie Lacasse, maître d'enseignement, à explorer le monde des calculs

Qu’est-ce qui détermine le destin d’une personne? Une rencontre, un livre, une émission de télé? Parfois, une série de circonstances s’assemblent comme les blocs du jeu Tetris. Docteure en mathématiques, Annie Lacasse aurait aussi bien pu devenir docteure en biologie ou en biochimie. Le hasard, les voyages, une grande amie et sa famille de mathématiciens, puis deux professeurs marquants lui donnent l’élan pour explorer le monde des calculs.

annie lacasse
annie lacasse

Puis à un tournant de sa trajectoire, Annie découvre ce qu’elle appelle sa vocation. Parce qu’Annie Lacasse est avant tout une enseignante dans la noblesse du terme : dévouée, patiente, persévérante, disponible, et pour qui les mauvais étudiants ou étudiantes n’existent pas. « Ce n’est pas parce qu’on ne comprend pas du premier coup qu’on n’est pas bon… » Ce qui s’explique se comprend. Le reste vient avec le temps et du travail.  

Le parcours d’une mathématicienne

Jeune, Annie est attirée par les sciences. Après ses études collégiales, elle hésite entre la biologie, la géologie ou les mathématiques. Puis elle se souvient de la passion avec laquelle on racontait les mathématiques au sein de la famille de son amie. Annie veut en savoir davantage. Elle s’inscrit en mathématiques à l’UQAM. Elle éprouve de la facilité à voyager dans cet univers abstrait, puis à constater ses applications dans la vie courante. « Faire les courses, établir son budget, réaliser des plans d’architecture, utiliser les statistiques en psychologie, dans presque tous les domaines, on a besoin de mesurer ».

Par un heureux concours de circonstances, le père de son amie d’enfance, Srecko Brlek, devient l’un de ses directeurs de recherche. Puis le professeur Gilbert Labelle prend le relais et l’accompagne durant son cheminement universitaire, du baccalauréat au doctorat. « C’était agréable de le côtoyer. Il avait un bon sens d’humour. En même temps, je le trouvais impressionnant mathématiquement. » Ces deux professeurs, chacun à leur manière, auront un impact significatif dans le parcours de la jeune mathématicienne.

Annie effectue des stages durant l’été à l’UQAM, puis en Europe, commence à se tisser un réseau de personnes-ressources dans l’univers des mathématiciens. Les choses s’emboîtent l’une dans l’autre. « J’ignorais en quoi consistait la recherche avant de participer à des stages. J’ai trouvé super intéressant de constater qu’il existait des problèmes non encore résolus et qu’on pouvait arriver à en élucider quelques-uns. » Le partage des connaissances motive particulièrement la chercheuse. Elle adore sa vie de chercheuse. Pourquoi s’arrêter?

Voir la montagne, y aller quand même!

Sa thèse de doctorat porte sur l’analyse de figures discrètes en dimension quelconque. À l’époque, c’est un domaine relativement jeune et beaucoup reste à découvrir. Annie compare les formes qu’elle étudie au jeu Tetris où elle se sert d’algorithmes pour calculer, notamment l’aire des figures ou encore leur moment d’inertie. Si Annie avait su au départ tout l’effort exigé pour escalader ce parcours sinueux, elle aurait peut-être rebroussé chemin. « Je trouve beaucoup plus impressionnant ce que je ne fais pas que ce que j’arrive à faire. » Elle obtient son doctorat en 2008.

Montpellier en postdoc

Quelques mois plus tard, une bourse la mène au Laboratoire d’informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier où elle poursuit son travail à titre de chercheuse postdoctorale. Au bout de deux ans, Annie est à la croisée des chemins. Nouvelle maman, elle ressent le besoin de rentrer au Québec. Elle songe à présenter une autre demande pour un stage lorsque l’ÉTS lui propose un poste de remplacement au beau milieu d’une session.

L’ÉTS, la portée d’une vocation

Annie Lacasse réfléchit. Les exposés oraux ont longtemps été sa bête noire. Heureusement, elle est parvenue à apprivoiser la prise de parole durant ses nombreuses conférences à l’échelle nationale et internationale. Annie décide de se lancer. « C’est là que j’ai commencé à enseigner. Je me suis rendu compte que ça me nourrissait autant que la recherche. »

Douze ans plus tard, la professeure Lacasse a donné à peu près tous les cours du programme de mathématiques du baccalauréat de l’ÉTS. « J’aime mon travail, j’aime préparer mes cours, j’aime réfléchir à mes présentations. Après, c’est le retour des étudiants et des étudiants qui me motive à continuer de trouver les meilleurs moyens de transmettre la matière. »

Y a-t-il une équation entre la bosse des maths et bosser comme ingénieure ou ingénieur? « Non, répond d’emblée Annie Lacasse. Je n’étais pas celle qui avait toujours compris du premier coup quand le prof expliquait quelque chose. Et pourtant, j’ai fait un doctorat. »

Aimer les maths, ça s’apprend, surtout si on a la chance d’apprendre auprès d’une Annie Lacasse. « Je suis dédiée à l’enseignement. Je ne me verrais pas ailleurs. »

La mathématicienne en baskets

Lorsque Annie n’est pas devant son ordinateur à préparer un nouveau tableau explicatif, elle et ses coéquipières sont sur le terrain de soccer en train de se mesurer à l’équipe adverse composée de leurs enfants. Le but : partager des moments de plaisir avec ses proches et trouver la formule gagnante pour que ça dure toujours.

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