Les Prix d’excellence de l’Université du Québec mettent tous les ans en lumière des réalisations qui transforment la recherche, l’enseignement et les partenariats au sein du réseau universitaire. Lors du dernier gala, qui s'est tenu le 1er octobre, six membres de notre communauté professorale se sont illustrés par leurs contributions remarquables.
Prix d’excellence en recherche et création - volet réalisation
Chefs de file dans le domaine de la biomécanique, les professeurs Yvan Petit et Eric Wagnac, du Département de génie mécanique, ont été honorés pour leurs recherches qui sont à la croisée du monde médical et du génie, notamment du côté des traumatismes de l’axe cérébro-spinal. Leurs travaux ont mené à des avancées scientifiques et technologiques majeures, dont la conception de dispositifs de protection personnalisés qui améliorent la sécurité et la performance, tant pour les athlètes de haut niveau que pour le grand public. Leur rôle déterminant dans la création du casque de football Kollide, par exemple, a contribué de façon significative au développement de leur domaine de recherche au cours des cinq dernières années. Grâce à une structure maillée imprimée en 3D, spécialement conçue pour absorber et rediriger l’énergie d’un impact, le casque créé par le consortium Kollide réduit de manière significative les accélérations de la tête, responsables de blessures graves chez les athlètes.
Leur engagement exemplaire envers l’innovation et la formation de la relève fait d’eux des modèles inspirants pour leurs collègues, leurs étudiantes et étudiants, ainsi que pour l’ensemble de la communauté de recherche de l’ÉTS.
Prix d’excellence du partenariat
Le professeur Georges Kaddoum, du Département de génie électrique, a reçu le Prix d'excellence du partenariat pour sa collaboration de longue date avec Ultra. Depuis 2009, l'équipe du professeur Kaddoum repousse les limites des réseaux sans fil tactiques (TWN) en développant avec l'entreprise des solutions de pointe intégrant l’intelligence artificielle (IA), l’apprentissage automatique (ML) et les technologies de la 6G, notamment les surfaces intelligentes reconfigurables (RIS), les communications térahertz (THz) et les réseaux satellitaires.
Ces innovations révolutionnent les communications critiques utilisées lors des interventions d’urgence, en renforçant la sécurité publique et la capacité d’intervention des premiers répondants.
Titulaire d’une Chaire de recherche du Canada, directeur de la recherche à l’Institut d’apprentissage automatique résilient (REMI) et membre de la Société royale du Canada, le professeur Kaddoum est reconnu mondialement pour ses contributions visionnaires aux communications sans fil. Ce partenariat illustre parfaitement la force de la collaboration entre l’industrie et la recherche appliquée à l’ÉTS.
Prix d’excellence de la relève
Le professeur Mathieu Lapointe, du Département de génie de la construction, s’est vu décerner le Prix d’excellence de la relève pour sa contribution remarquable à l’avancement des connaissances et au développement de son domaine, ainsi que le potentiel exceptionnel d’impact de ses travaux.
Spécialiste des contaminants émergents, tels que les microplastiques, nanoplastiques et composés perfluorés, le professeur Mathieu Lapointe se démarque par une expertise unique au Canada, à la croisée de l’environnement, de la gestion des eaux et de la santé publique. Ses travaux novateurs, publiés dans les prestigieuses revues Nature Sustainability, Nature Water et Chemical Engineering Journal ont mené à la mise au point de technologies brevetées permettant d’intercepter ces contaminants et d’adapter villes et agricultures aux défis climatiques.
Titulaire de la Chaire de recherche AdapT – Fonds de recherche du Québec, il dirige déjà un groupe reconnu mondialement en gestion des eaux, contribuant notamment à soutenir plus de 30 villes canadiennes dans la production d’eau potable conforme aux normes en vigueur. Très présent dans l’espace public, il vulgarise ses recherches avec rigueur et clarté, renforçant ainsi leur impact sociétal.
Cercle d’excellence de l’UQ
Les professeurs Michel Baraer et Annie Poulin ont pour leur part été intronisés au Cercle d’excellence de l’Université du Québec, une distinction qui célèbre leur contribution exceptionnelle à la mission universitaire.
Tout a commencé en 2016, lorsque Michel Baraer, un spécialiste de l’hydrologie, installe ses instruments à Sainte-Marthe, une petite municipalité de 1 000 habitants à l’ouest de Montréal. Son objectif : étudier concrètement les effets des changements climatiques, loin des laboratoires traditionnels. Rapidement, Annie Poulin se joint au projet et en prend la direction. Ils partagent tous deux la même conviction : rapprocher la science du territoire et des gens qui l’habitent.
Huit ans plus tard, le pari est réussi. Sainte-Marthe est devenue un laboratoire à ciel ouvert, un lieu où se croisent recherche et enseignement en hydrométéorologie, télédétection, agriculture de précision et géotechnique environnementale.
Grâce à une collaboration étroite avec la municipalité, le projet a franchi une étape majeure : l’acquisition de l’ancien presbytère, qui devient le premier pavillon du premier campus de l’ÉTS situé à l’extérieur de Montréal.
Le campus Sainte-Marthe symbolise une nouvelle façon de faire de la recherche : enracinée, collaborative et tournée vers les grands défis climatiques et environnementaux de notre époque.





