Des incendies de forêt ravagent le Manitoba, une canicule frappe le Québec, tandis qu’une sécheresse touche la région des Prairies… Et comme si cela ne suffisait pas, l’été 2025 pourrait se classer parmi les étés les plus chauds jamais enregistrés, selon Environnement et Changement climatique Canada. N’en déplaisent à certains, ces événements sont la preuve tangible que le climat va mal et que les bouleversements sont maintenant inévitables.
Des équipes de recherche de l’ÉTS s’efforcent de comprendre et d’atténuer les impacts des changements climatiques. Les réponses devront être multiples et coordonnées : réduction des émissions à la source, transformation des comportements, réformes législatives et réorientation des politiques publiques...
Nous vous proposons les avenues prometteuses qui sont actuellement explorées par nos équipes de recherche.

Quantifier l’impact des humains sur les changements climatiques
Les gouvernements, dont ceux du Canada et du Québec, se sont engagés à réduire les gaz à effet de serre. Pour mesurer les progrès, des inventaires sont réalisés chaque année. Toutefois, ces outils manquent de précision et ne tiennent pas compte des variations dans le temps et l’espace. Annie Levasseur, chercheuse au Département de génie de la construction, se penche toutefois sur la question : https://www.etsmtl.ca/actualites/quantifier-impact-humains-changements-climatiques
Précipitations extrêmes : que nous réserve demain?
Bien que les précipitations extrêmes devraient s’intensifier avec le réchauffement climatique, leur variabilité complique la détection de tendances claires à court terme. Au Québec, une hausse marquée pourrait ne se confirmer qu’à partir du milieu du siècle. D’ici là, des mesures d’adaptation demeurent essentielles. Jean-Luc Martel, chercheur au Département de génie de la construction, s’efforce de trouver des solutions pour mieux prévoir ce qui nous attend : https://www.etsmtl.ca/actualites/precipitations-extremes-reserve-climat-demain
Des chaussées conductrices pour atténuer les îlots de chaleur urbains
Les chaussées en enrobés bitumineux contribuent aux îlots de chaleur urbains en accumulant la chaleur le jour et en la libérant la nuit. Pour atténuer cet effet, une équipe de recherche de l’ÉTS, composée des professeurs Michel Vaillancourt et Alan Carter, a intégré des granulats de scories d’acier afin de mieux dissiper la chaleur vers les couches inférieures de la chaussée : https://www.etsmtl.ca/actualites/chaussees-conductrices-attenuer-ilots-chaleur-urbains
Penser l’humain au cœur du bâti
Le secteur du bâtiment consomme 40 % de l’énergie mondiale, contribuant fortement aux émissions de GES. Pour améliorer l’efficacité énergétique, des solutions comme l’optimisation de l’isolation et des systèmes CVC sont étudiées. Le professeur Abdelatif Merabtine revoit les critères de confort thermique selon les profils et activités des occupants : https://www.etsmtl.ca/actualites/penser-lhumain-au-coeur-du-bati
Mettre l’humain au centre de l’aménagement des villes
Dans les années 1950, les villes ont été façonnées autour de l’automobile, au détriment du transport collectif, perçu comme un choix par défaut. Aujourd’hui, un rééquilibrage s’impose. Le professeur Francis Marleau-Donais, expert en génie urbain à l’ÉTS, plaide pour un retour vers des modes durables : https://www.etsmtl.ca/actualites/putting-people-at-the-heart-of-urban-planning
Mieux gérer l’eau grâce à la recharge aménagée des aquifères
Les changements climatiques, l’expansion agricole et la croissance démographique accentuent la pression sur nos ressources en eau. La hausse des températures intensifie les précipitations et le ruissellement, réduisant la recharge des nappes. Au Canada comme ailleurs, les réserves d’eau de surface pourraient ainsi diminuer de façon préoccupante. Janie Masse-Dufresne, chercheuse au Département de génie de la construction, étudie cet enjeu : https://www.etsmtl.ca/actualites/gerer-eau-recharge-amenagee-des-aquiferes
Protéger nos enjeux côtiers dans un contexte de changements climatiques
Avec l’élévation du niveau de la mer et la multiplication des événements extrêmes, les zones côtières sont de plus en plus vulnérables. Comment concevoir des ouvrages adaptés, durables et écologiques dans ce contexte? Des chercheurs, comme Damien Pham Van Bang, du Département de génie de la construction, se penchent sur ces enjeux pour mieux protéger nos milieux maritimes et fluviaux : https://www.etsmtl.ca/actualites/proteger-enjeux-cotiers-contexte-changements-climatiques
Contrer l'érosion grâce à des récifs imprimés en 3D
Pour contrer l’érosion côtière accentuée par les changements climatiques, des chercheuses et chercheurs québécois explorent l’usage de l’impression 3D béton. Cette technologie permet de concevoir des récifs artificiels adaptés aux milieux, offrant une solution innovante et durable pour protéger les berges et les infrastructures côtières. Claudiane Ouellet-Plamondon, chercheuse au Département de génie de la construction, travaille sur ce type de récif : https://www.etsmtl.ca/actualites/recifs-imprimes-contrer-erosion
Mieux projeter l’évolution du débit de nos rivières
Alors que les inondations s’intensifient au Québec et que la sécheresse alimente les feux de forêt, la professeure Annie Poulin et son équipe analysent l’impact combiné des changements climatiques et de l’occupation du sol sur le débit des rivières. Peu d’études abordent encore ces deux facteurs à grande échelle: https://www.etsmtl.ca/actualites/mieux-projeter-evolution-debit-rivieres
Étudier le retrait des glaciers pour comprendre les impacts sur les ressources en eaux
Dans les montagnes du parc national Kluane, au Yukon, les glaciers fondent à une vitesse alarmante. Cette transformation rapide du paysage alpin soulève des questions cruciales sur les ressources en eau de la région. Le professeur Michel Baraer, du Département de génie de la construction, cherche les réponses : https://www.etsmtl.ca/actualites/glaciers-parc-national-kluane-scrutes-professeur-michel-baraer