13 novembre 2024
Le 92e congrès de l’ACFAS, organisé par l’École de technologie supérieure (ÉTS) en collaboration avec l’Université Concordia, se tiendra du 5 au 9 mai 2025 à Montréal. Véronique Bouvette, doctorante en ingénierie à l’ÉTS, est coresponsable de la programmation d’Espace relève.
Qu’est-ce que l’Espace relève?
C’est un espace dans le déroulement du congrès réservé à des activités orchestrées par la relève pour la relève. L’objectif vise à favoriser les discussions sur les défis que doivent surmonter les étudiants et étudiantes tout au long de leur parcours en recherche.
Quelle thématique sera mise en valeur dans le cadre de cet événement?
Nous jonglons avec plusieurs possibilités. Comment s’adapter aux défis contemporains? Comment s’insérer sur le marché de l’emploi? Comment collaborer avec des gens issus de différents domaines? Comment concilier travail et recherche? Comment contrer le sentiment de solitude? Enfin, une des problématiques souvent mentionnées dans nos séances de remue-méninges touchait la motivation : comment entretenir la flamme durant nos longues années de recherche?
Quel enjeu vous tient particulièrement à cœur?
Nous sommes comme des petits couteaux suisses avec plein de capacités, mais ignorons comment les transposer et les mettre en valeur sur le marché du travail. Un meilleur encadrement faciliterait la transition des membres de la relève vers les secteurs professionnels.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de participer à l’organisation de l’Espace relève?
Ma façon de préserver ma motivation est de m’impliquer dans d’autres domaines. J’aime partager avec la relève un peu de mon expérience de doctorante. J’en avais glissé un mot à Maéva Souchet, la responsable du congrès de l’ACFAS à l’ÉTS, et elle m’a contactée.
Qui vous aidera à préparer cette conférence?
Je discute régulièrement avec mon homologue, Tobias Wonerth, étudiant en maîtrise à l’Université Concordia.
Une fois la thématique établie, nous définirons le type d’invités qu’on veut approcher. Il s’agira ensuite de convaincre tout ce monde-là de participer bénévolement.
L’ACFAS nous guide dans les différentes étapes de l’organisation.
Vous avez été finaliste au concours « Ma thèse en 180 secondes » en 2024. Qu’est-ce que ça vous a apporté?
C’est une carte de visite exceptionnelle. Lorsque les gens me demandent sur quoi je travaille, je leur envoie la vidéo. Ce fut une occasion privilégiée de faire valoir mes compétences de vulgarisatrice scientifique devant un auditoire. J’ai beaucoup aimé l’expérience.
Quel est le sujet de votre thèse?
J’étudie les changements structuraux cérébraux engendrés par le cumul d’impacts sous-commotionnels des joueurs de football universitaires.
Qu’avez-vous appris durant vos recherches?
Ce n’est pas le nombre de commotions cérébrales qu’un joueur professionnel va avoir subies au cours de sa carrière, mais la durée de sa carrière qui le prédispose à développer des maladies neurodégénératives. Plus un joueur aura reçu d’impacts dans l’absolu, plus il sera à risque.
Comment entrevoyez-vous votre avenir?
Différentes options permettront de valoriser mes connaissances après l’obtention de mon doctorat. L’enseignement et la recherche dans les milieux universitaires représentent une avenue intéressante. Mais je me verrais également travailler dans une entreprise et mettre à profit ce que j’ai appris.
Un mot de la fin pour la relève?
Une façon de garder sa motivation, c’est de s’impliquer.
