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Mariia Zhuldybina, chercheuse institutionnelle et fondatrice d'une start-up

Née quelques mois à peine avant l’éclatement de l’Union soviétique, Mariia Zhuldybina, chercheuse institutionnelle au Département de génie électrique, apprend jeune que l’imprévu fait partie de la vie et qu’il faut tracer sa propre voie. Ce qu’elle fera avec détermination.

Mariia grandit à Berezniki, une petite ville industrielle située à environ deux mille kilomètres de Moscou. Sa passion pour les phénomènes physiques se révèle dès l’école primaire grâce à un enseignant inspiré, Vasilii V. Efimov, qui lui ouvre les portes de cet univers.

Mariia obtient un baccalauréat et une maîtrise en physique à l’Institut de physique et technologie de Moscou.

mariia zhuldybina ets
mariia zhuldybina ets

Elle s’intéresse à la spectroscopie infrarouge et veut pousser plus loin ses études, notamment dans le domaine des ondes térahertz. Les universités en Amérique semblent plus accueillantes pour les femmes; Mariia choisit d’entreprendre un doctorat au Canada.

La spectroscopie térahertz pour caractériser des métamatériaux imprimés

À 23 ans, Mariia débarque à Montréal, ne sachant parler ni anglais ni français, mais décidée à faire sa place comme scientifique. « J’ai quitté ma famille, mes amis, j’étais vraiment seule ici. Il fallait que ça marche! », raconte Mariia Zhuldybina. Après une période d’adaptation durant laquelle elle apprend l’anglais et, plus tard, le français, Mariia s’inscrit au doctorat à l’ÉTS en génie électrique. « J’ai choisi l’électronique imprimable parce que c’est le domaine que je trouvais le plus intéressant et qui offrait beaucoup de potentiel. » En effet, la demande mondiale pour la fabrication de dispositifs électroniques est exponentielle.

Ses travaux au doctorat lui permettent de caractériser les métamatériaux imprimés au moyen de la spectroscopie térahertz, « ces ondes qui passent au travers des murs ». Sous la supervision de François Blanchard, professeur en génie électrique et de Ricardo Zednik, professeur en génie mécanique, tous deux à l’ÉTS, la jeune doctorante collabore au développement d’une nouvelle méthode pour contrôler la qualité des dispositifs d’électronique imprimable (EI).

Normalement, la vérification de la conductivité de l’EI se fait manuellement, à l’aide d’un multimètre, ce qui oblige l’arrêt des opérations. Grâce aux ondes térahertz, il est possible de contrôler la qualité des dispositifs EI sans contact et en temps réel, ce qui facilitera le passage à l’échelle industrielle du processus de fabrication. Mariia Zhuldybina et François Blanchard déposent deux brevets à titre de coinventeurs d’une méthode de contrôle de qualité liée à la spectroscopie térahertz.

Fondatrice d'une start-up : TRAQC

Associée de recherche à l’Institut des communications graphiques et de l’imprimabilité durant ses études au doctorat, Mariia analyse le processus du contrôle de qualité et se rend compte que les erreurs d’impression sont souvent détectées trop tard. Il manque un maillon à la chaîne. Elle décide de fonder TRAQC avec un collègue, une entreprise qui se spécialise dans l’utilisation de la bande de fréquences térahertz.

L’enseignement : de mère en fille

Mariia pourrait continuer à faire croître son entreprise, mais l’enseignement coule dans ses veines. « Ç’a toujours été mon rêve d’enseigner ». Sa mère était institutrice, sa grand-mère l’était aussi.

À peine ses bagages défaits à Montréal, Mariia enseigne le russe à l’école ÉVRIKA, et s’accorde un an pour apprendre la langue de Molière. Chose accomplie. Un an plus tard, elle donne son premier cours en français à l’ÉTS sur les dispositifs photoniques.

L’encouragement de son superviseur François Blanchard tout au long de ses études au doctorat lui a permis de croire en ses capacités comme chercheuse, comme entrepreneure, mais aussi comme enseignante.

S’habiller en térahertz

Mariia Zhuldybina a bien l’intention de continuer de surprendre par sa créativité et sa ténacité. Son poste comme chercheuse institutionnelle à l’ÉTS lui donne la possibilité d’explorer une nouvelle avenue, celle du textile électronique. Elle adore faire de la couture, et le sport est sa seconde nature. Pourquoi ne pas présenter la technologie de l’électronique imprimable à l’industrie du textile afin de promouvoir la fabrication de vêtements intelligents au moyen d’ondes THz?

Chose certaine, Mariia Zhuldybina a l’étoffe d’une gagnante et les mots pour le dire.

Nous tenons à remercier Power Corporation du Canada qui nous a permis de financer le poste de cette chercheuse grâce à sa généreuse contribution. 

Service des communications et du recrutement étudiant
Chantal Crevier
514 396-8800, poste 7893