Grâce aux subventions du programme John Evans de la Fondation canadienne de l’innovation (FCI), près de 1 million de dollars en fonds de recherche a été octroyé à quatre équipes de l’École de technologie supérieure (ÉTS). Ces fonds permettront de faire progresser les connaissances dans des domaines qui touchent le quotidien de tous les citoyens et citoyennes : production alimentaire, télécommunications, environnement et santé.
Des enceintes de production végétale intérieure plus efficaces sur le plan énergétique
Le programme de recherche du professeur Haillot vise à optimiser l'efficacité énergétique des enceintes de production végétale intérieure, plus particulièrement celle des fermes conteneurs.
Pour être en mesure de réaliser sa programmation de recherche, l’équipe doit pouvoir s’appuyer sur une ferme conteneur pourvue de systèmes énergétiques innovants, entièrement instrumentée et contrôlable par l'utilisateur.
Trois professeurs, Didier Haillot et Danielle Monfet, de l’ÉTS, ainsi que Martine Dorais, de l’Université Laval, regrouperont leurs expertises pour concevoir un dispositif expérimental qui, en plus de tester des technologies, permettra de valider des modèles numériques et d’étudier la physiologie des plantes en milieu contrôlé. Cette enceinte de production végétale intérieure sera ensuite mise à la disposition de la communauté universitaire et des partenaires industriels durant les cycles de production des végétaux.
La biofabrication : une révolution pour la santé de demain
Ali Ahmadi, professeur-chercheur au Département de génie mécanique et Sophie Lerouge, professeure-chercheuse au Département de génie mécanique et co-directrice du laboratoire de biomatériaux et de biofabrication.
Le professeur Ahmadi, en collaboration avec la professeure Sophie Lerouge et son équipe de recherche, se lancera dans l'exploration de nouvelles techniques de biofabrication et de biomatériaux innovants, en mettant l’accent sur l'ingénierie tissulaire et l’étude du microbiome. Ce projet s'inscrit dans une perspective de réponse aux défis grandissants posés par le vieillissement de la population et à l’augmentation des coûts liés aux soins de santé.
En permettant la création de structures biologiques complexes à partir de cellules vivantes, de matrices extracellulaires et de biomatériaux, la biofabrication pourrait transformer la manière dont les traitements médicaux sont conçus et dispensé aux patients et patientes. À court terme, cette technologie permettra de développer des modèles tridimensionnels de maladies humaines, offrant ainsi une compréhension accrue des pathologies et facilitant la mise au point de traitements personnalisés et ciblés.
À plus long terme, la biofabrication pave la voie à des perspectives prometteuses pour des domaines comme les greffes d'organes, la thérapie génique, les dispositifs biomimétiques et les systèmes intelligents de livraison de cellules.
Solutions innovantes pour un air plus pur : recyclage, traitement et matériaux
Le programme de recherche de la professeure Nikiema vise à développer de technologies de recyclage qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre et les nuisances olfactives. Ces technologies, qui mettront l’accent sur le compostage et la production de biodiesel à partir des larves de mouches soldats noires, sont destinées aux municipalités et aux industries agroalimentaires.
L’équipe de recherche profitera de ce programme pour développer des méthodes visant à caractériser et à réduire les émissions de polluants gazeux provenant de divers procédés industriels. Elle évaluera aussi l’incidence de certains matériaux de construction, tels que les bétons photocatalytiques, sur la qualité de l'air.
Ces travaux sont essentiels pour atténuer les effets néfastes des polluants gazeux sur la santé humaine et l'environnement, tout en répondant aux préoccupations d'acceptabilité sociale liées à l’adoption de nouvelles technologies. Ils s'inscrivent dans un effort global pour améliorer la qualité de vie des citoyens et encourager des pratiques plus durables au sein des communautés.
Jumeau numérique pour une gestion optimisée des réseaux terrestres et non terrestres intégrés
L’évolution des réseaux non terrestres (NTN), incluant satellites, drones et stations à haute altitude (HAPS), est une réponse à la demande croissante de nouveaux services. Cependant, la mobilité des utilisateurs et des plateformes NTN provoque des fluctuations importantes du signal, entraînant des retards ou des interruptions de service.
Le développement d’un jumeau numérique, communément appelé Digital Twin (DT), constitue une solution novatrice à ces défis. Ce système virtuel, qui reflète en temps réel l'environnement physique, utilise la théorie des jeux, l’optimisation et l’apprentissage automatique pour prendre des décisions précises. Le cadre proposé pour les jumeaux numériques contribuera à maximiser la capacité, l’efficacité énergétique et la vitesse des réseaux intégrés.
Cette avancée aura des répercussions scientifiques, économiques et sociales, notamment en améliorant la viabilité des réseaux NTN, élément clé de la 6G, et en comblant le fossé numérique, tout en garantissant la robustesse des services dans les régions éloignées.