1 novembre 2024
Le concept des boucles énergétiques part d’un principe simple : tirer le meilleur de chaque source d’énergie. Dans nos bâtiments, l’énergie sert principalement à chauffer ou à refroidir les espaces.
Minimiser l’énergie consommée
En premier lieu, il faut minimiser la quantité d’énergie requise pour chauffer ou climatiser en réduisant les échanges entre l’intérieur et l’extérieur des bâtiments. On y arrive en choisissant des matériaux de construction avec une bonne isolation, en portant une attention particulière au nombre et à l’orientation des fenêtres, etc.
Bien entendu, la plupart des bâtiments auront quand même besoin d’être chauffé ou climatisé, c’est-à-dire d’évacuer de la chaleur à certaines périodes du jour ou de l’année. C’est là qu’entre en jeu les boucles énergétiques.
Transférer l’énergie entre les bâtiments ou les espaces
Lorsqu’un bâtiment est trop chaud, au lieu d’évacuer sa chaleur à l’extérieur, on peut la transférer à un autre bâtiment au moyen d’un système de boucles énergétiques. Ce transfert peut même s’effectuer dans un même bâtiment si ces espaces ont des besoins énergétiques opposés à un moment donné.
L’énergie est transférée au moyen de grands conduits d’eau ou d’air, froid ou chaud. Par exemple, une boucle d’air chaud provenant d’un bâtiment pourrait être jumelée à une deuxième boucle d’eau, qu’elle réchaufferait grâce à un échangeur de chaleur. La chaleur emmagasinée dans la boucle d’eau peut ensuite être transportée vers d’autres édifices.
Prenons par exemple, un centre de données, dont les serveurs dégagement énormément de chaleur qu’il faut évacuer. Au lieu de ventiler/climatiser et de rejeter l’air chaud à l’extérieur, on peut récupérer la chaleur pour chauffer une serre.
Transfert de chaleur d’un centre de donnée à une serre
Des retombées positives pour l’environnement
Les boucles d’énergétiques permettent de donner une deuxième ou même une troisième vie à une source d’énergie. On minimise les besoins en énergie du bâtiment receveur, ce qui diminue la génération de gaz à effet de serre. À Montréal, un exemple concret est la centrale thermique Énergir, qui alimente le tiers des bâtiments du centre-ville.
