Identification des conditions urogénitales à partir du comportement de l’écoulement dans la vessie

Les maladies rénales sont la 11^e cause de décès au Canada (Statistique Canada, 2022). Pour compliquer les choses, les conditions urinaires sont souvent « cliniquement silencieuses », ne présentant aucun symptôme avant un stade avancé. Par exemple, les calculs rénaux, qui touchent un Canadien ou une Canadienne sur dix (Fondation canadienne du rein, 2020), peuvent passer inaperçus jusqu’à ce que les patients ou patientes ressentent une douleur atroce. De plus, les personnes atteintes d’une maladie rénale chronique, qui touche plus de 4 millions de Canadiens et Canadiennes (Fondation canadienne du rein, 2023), peuvent perdre plus de la moitié de leur fonction rénale avant le diagnostic. Il est donc impératif d’élaborer une approche systématique pour diagnostiquer les conditions urogénitales anormales dès les premiers stades.

Du point de vue d’un ingénieur ou d'une ingénieure, le système urinaire est un système fluide et le transport de l’urine est donc régi par les lois de la dynamique des fluides. En physiologie normale, chaque rein possède un seul uretère qui transporte l’urine vers la vessie en volumes discrets par ondes de contraction musculaire (péristaltisme). Ces volumes discrets d’urine sont finalement éjectés dans la vessie sous forme de ‘jets urétéraux’ pulsés. À mesure qu’une condition urogénitale se développe, elle affecte progressivement les propriétés des jets urétéraux, de la vessie et/ou de l’urine, perturbant ainsi progressivement le comportement de l'écoulement sain dans la vessie à mesure qu’elle se remplit. Des modifications quantifiables des caractéristiques d’écoulement vésical peuvent donc servir d’indicateurs de la présence de conditions urogénitales anormales.

Objectifs de recherche

Nous recherchons une étudiante ou un étudiant motivé pour débuter son doctorat à l’automne 2025. Ce projet de recherche doctoral vise à étudier la dynamique des fluides dans la vessie en conditions saines et pathologiques, et à développer une approche diagnostic précoce basée sur le comportement de l’écoulement vésical. L’écoulement sera acquis expérimentalement (in vitro) par échographie (Doppler couleur) et par vélocimétrie par images/suivi de particules (PIV/PTV). Le projet est mené en collaboration avec un urologue avec lequel des écoulements vésicaux seront également collectés chez des patients et patientes (in vivo).

Pourquoi nous rejoindre?

Ce poste de doctorat est accompagné d’un financement compétitif et offre une opportunité unique de faire le lien entre l’ingénierie et la médecine. Vous rejoindrez une équipe dynamique et passionnée au Laboratoire de mécanique des fluides et applications (LMFA), où nous repoussons ensemble les limites de la connaissance, de l’analyse, et de l’innovation en mécanique des fluides. Nous utilisons des méthodes expérimentales et numériques de pointe pour explorer les écoulements complexes et instationnaires, allant des études fondamentales aux applications concrètes en aérospatiale, médecine, ventilation, etc. Le LMFA possède une expertise reconnue en méthodes avancées de post-traitement et de modélisation applicables à une large gamme d’écoulements de fluides.

Comment postuler?

Veuillez s’il vous plaît envoyer une lettre de motivation, un CV et un relevé de notes récent par courriel au professeur Di Labbio. Dans votre lettre de motivation, vous êtes invité à indiquer toute circonstance particulière ayant pu impacter votre carrière professionnelle. Les candidates et candidats présélectionnés seront contactés pour un entretien.