Leadership et responsabilité citoyenne
Vous avez envie d’acquérir certaines compétences en leadership ou d’améliorer celles que vous possédez déjà? Inscrivez-vous au cours Leadership et responsabilité citoyenne LRC100, qui sera offert à l'ÉTS pour la troisième fois à l'hiver 2023. Ce programme, qui est soutenu par la Fondation Jarislowsky, vous offre l’occasion de développer une vision des grands enjeux contemporains, qu’ils soient culturels, économiques, sociaux ou politiques.
Les grands leaders, comme Greta Thunberg, René Lévesque, Barack Obama ou Jean Lesage, ont une vision et une pensée critique, en plus d’être doués pour la communication et d’avoir une bonne confiance en eux. Ce cours vous aidera à développer ces compétences!
Les conférences sont ouvertes au public. Pour écouter les spécialistes invités cet hiver, ouvrez Eventbrite, sélectionnez la conférence de votre choix et inscrivez-vous.
Consultez les conférences présentées lors des éditions précédentes.
L'état du monde
Comment le monde va-t-il évoluer dans les prochaines décennies ? Assisterons-nous à des progrès sur les plans de la paix mondiale, de l’égalité entre les personnes, de la démocratie et des droits et libertés? Ou assisterons-nous plutôt à des reculs sur ces différents plans?
Réfléchissez à ces questions à travers le thème « l’état du monde » qui chapeautera le programme durant la session d’hiver 2023. L’état du monde sera analysé selon des faits vérifiables et mesurables pour trouver des réponses éclairées à des enjeux complexes comme la mondialisation, la guerre et la paix, les conflits internationaux, les régimes politiques, le commerce, la finance internationale, l’emploi, les inégalités sociales, la pauvreté, l’immigration, les réfugiés et l’éducation.
Objectifs
Des enjeux d'aujourd'hui
Une douzaine de conférenciers renommés alimenteront vos réflexions sur des enjeux liés à l'état du monde, tels que :
- la gouvernance;
- la politique internationale;
- l’économie (commerce, emploi et finance);
- la mondialisation;
- les conflits internationaux;
- les enjeux sociaux (inégalités et pauvreté);
- les changements climatiques;
- et bien d'autres!
Julie Miville-Dechêne, sénatrice, et Stéphane Paquin, politicologue agiront à titre de fellows.
Objectifs
Dans le cadre de ce cours hors programme de trois crédits, vous assisterez à des conférences et à des séminaires présentés par des spécialistes reconnus dans leur domaine. En plus d’alimenter les discussions, ces conférences et séminaires serviront de prétexte pour :
- développer une pensée critique;
- analyser et interpréter différents sujets d’actualité;
- proposer des solutions créatives et innovatrices à des problèmes sociétaux;
- améliorer votre capacité à collaborer;
- améliorer vos aptitudes à communiquer.
Programmation 2023
Les conférences seront offertes gratuitement au public à partir de janvier 2023 sur la plateforme Eventbrite.
Que nous apprend la guerre en Ukraine sur l’état du monde et ce qui se passe chez nous?

28 janvier 2023 à 9h
Par Anne Leahy
Résumé : Vue de l’espace, qu’est-ce que la guerre en Ukraine? Un événement en Europe qui est quoi au fait, comparé aux millions de morts dans l’Afrique de l’est depuis les années 1990?
Comment entre-t-elle dans notre quotidien?
La perspective politique et diplomatique, son contexte géostratégique et dans le temps font que nous subissons les contrecoups d’un dirigeant politique au Kremlin qui a cru saisir une opportunité.
Nous nous attarderons à la mise en contexte factuelle d’une guerre hybride aux dimensions multiples et au chevauchement d’agendas multiples de ceux qui redéfinissent les rapports de force entre États et conglomérats. Nous voudrons identifier les points déterminants sans s’embourber dans les analyses prédictives sujettes à manipulation.
À propos de la conférencière : Anne Leahy est née à Québec, diplômée en économie des Universités Queen’s et de Toronto. En quarante ans d’expérience diplomatique, elle a été ambassadrice au Cameroun (Tchad, République centrafricaine), en Pologne, et en Russie (Belorus, Ouzbékistan, Arménie) à la suite d’affectations à l’ambassade du Canada en URSS au début des années 1980 et au Saint-Siège (2008-2012).
En tant qu’ambassadrice pour les Grands Lacs d’Afrique (2004-2007), elle a co-présidé un groupe de 28 pays donateurs et organisations internationales qui négocièrent le Pacte pour la Paix, la stabilité et le développement dans les Grands Lacs d’Afrique avec la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Burundi et les autres pays limitrophes. Son poste au Cameroun survint après avoir été déclarée persona non grata d’URSS en 1988.
Ses affectations diplomatiques antérieures: négociations de l’Accord-Cadre Canada- Communauté européenne à Bruxelles et représentante du Canada au Comité d’aide au développement à l’Organisation de coopération et de développement économiques à Paris.
Elle détient des doctorats honorifiques de St. Thomas University (N.B.) et St Francis Xavier University (N.S); elle a reçu l’Ordre du mérite de Pologne.
Est-ce qu’une nouvelle guerre froide est commencée avec la Chine?

28 janvier 2023, à 13h30
Par Guy Saint-Jacques
Résumé : L’appui de la Chine à la Russie après son invasion de l’Ukraine a confirmé que le monde est entré dans une période difficile et que le système de gouvernance internationale mis en place après la seconde guerre mondiale est mis à rude épreuve. Force est de constater qu'au cours des dernières années, la Chine est devenue un partenaire plus difficile qui mène une politique étrangère agressive en n’hésitant pas à punir sévèrement un pays qui oserait la critiquer. Le président Xi Jinping a restreint des droits pris pour acquis en Chine et à Hong Kong, comme la liberté d’expression. Un rapport publié en septembre sur la situation au Xinjiang par la commissaire aux droits de la personne des Nations Unies mentionne la forte probabilité que des crimes contre l’humanité y aient été commis. Même s’il est prématuré de parler d’une nouvelle guerre froide, la situation dans le détroit de Taïwan sera surveillée; une attaque de la Chine au cours des prochaines années n’est pas à exclure et entraînerait l’imposition de sanctions sévères à son endroit, ce qui affecterait les chaînes d'approvisionnement. Il faut s’attendre à ce que les pays occidentaux coordonnent plus étroitement leurs stratégies envers la Chine. Les États-Unis essaient déjà de restreindre le champ d’action de la Chine dans le secteur de la haute technologie. Ces enjeux seront analysés en essayant de tirer les leçons pour éviter de revenir à deux grands camps qui ont des idéologies différentes avec le risque afférent d’une confrontation aux conséquences potentiellement désastreuses.
À propos du conférencier : Guy Saint-Jacques fournit des conseils stratégiques sur la Chine. De plus, il siège au conseil d’administration de Xebec Adsorption inc. et au conseil d’administration de la Fondation de l’Institut de recherches cliniques de Montréal. Il est Fellow de l’Institut d’études internationales de Montréal, du China Institute de l’Université de l’Alberta et de l’Institut C.D. Howe. Il est aussi président honoraire du China Policy Centre à Ottawa. Auparavant, M. Saint-Jacques a travaillé à Affaires mondiales Canada pendant près de quarante ans où il a occupé diverses fonctions à Kinshasa, Hong Kong, Pékin, Washington et Londres. Il a été haut-commissaire adjoint à Londres et chef de mission adjoint à Washington. À Ottawa, il a entre autres œuvré aux directions des sciences et de la technologie et de l’énergie et de l’environnement, au bureau du sous-ministre délégué et a été directeur des affectations et directeur général de la gestion du personnel. De plus, M. Saint-Jacques a été le négociateur en chef et ambassadeur aux changements climatiques de 2010 à 2012 et ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en république populaire de Chine de 2012 à 2016. M. Saint-Jacques parle mandarin.
L’État de la démocratie et la montée des régimes autocratiques dans le monde

4 février 2023, à 9 h
Par Mamoudou Gazibo
Écoutez la conférence en direct sur Zoom
Résumé : De la révolution des œillets au Portugal à la chute du mur de Berlin en 1990, la démocratie n’a cessé de progresser dans le monde, touchant tour à tour l’Europe du Sud, l’Amérique latine, l’Europe de l’Est et l’Afrique. Cette embellie semble cependant terminée. Non seulement plusieurs pays peinent à approfondir les gains démocratiques obtenus, mais ces derniers connaissent une érosion continue depuis presque deux décennies à présent et cela, partout dans le monde, incluant dans les vieux pays que l’on pensait invulnérables. Cette conférence propose d’analyser l’état de la démocratie et les raisons qui expliquent les assauts dont elle est aujourd’hui l’objet sur tous les continents.
À propos du conférencier : Mamoudou Gazibo est professeur titulaire au Département de science politique de l'Université de Montréal. Spécialisé en politique comparée, il est l’auteur de nombreuses publications sur la méthode comparative, la démocratisation, la gouvernance, les relations sino-africaines et les politiques de développement en Afrique. Il a été expert pour des gouvernements ou des organisations internationales comme l'Union africaine et l’Organisation internationale de la francophonie. En 2010, il a présidé le comité de rédaction de la constitution du Niger et agi comme conseiller spécial du Premier ministre pour les questions institutionnelles.
Les paradoxes du populisme

4 février 2023, à 13 h 30
Katryne Villeneuve-Siconnelly
Écoutez la conférence en direct sur Zoom
Résumé : Depuis plusieurs décennies, le terme « populisme » semble être omniprésent, utilisé de toute part et à outrance dans le monde politique et médiatique. Mais qu’en est-il réellement? Cette conférence porte sur les différents aspects, concepts et paradoxes propres au populisme, autant dans sa forme théorique que pratique, ici comme ailleurs. L’évolution historique du populisme, ses caractéristiques intrinsèques, de même que les différentes façons de l’étudier seront abordées. La conférence vise à confronter les idées préconçues, les raccourcis d’interprétation et la diversité des points de vue, afin de bonifier la compréhension de ce phénomène complexe.
À propos de la conférencière : Katryne Villeneuve-Siconnelly est candidate au doctorat au Département de science politique à l’Université Laval. Ses intérêts de recherche principaux sont les partis antisystèmes, le nationalisme et le populisme, ainsi que l’institutionnalisation de partis politiques. Ses travaux ont entre autres étudié l’évolution et l’intégration institutionnelle du Parti québécois, du Sinn Féin en Irlande du Nord et du SNP en Écosse. Ses projets sont financés par la Bourse d’études supérieures du Canada Joseph-Armand-Bombardier du CRSH et ont reçu le prestigieux Prix Jenson-Pétry, le Prix du livre politique octroyé par l’Assemblée nationale du Québec, de même que la médaille de l’Assemblée nationale. Elle travaille également sur le financement des partis politiques et les relations entre la députation et le haut fonctionnariat. Elle participe à de nombreuses conférences académiques et a publié des articles revus par les pairs notamment dans French Politics, le Catalan Journal of Communication and Cultural Studies et Politique et Sociétés.
Privilégier les achats locaux, une bonne idée?

25 février 2023, à 9 h
Par Geneviève Dufour
En ligne seulement
Écoutez la conférence en direct sur Zoom
Résumé : Le gouvernement du Québec est le plus important acheteur de biens et de services de la province. Pourtant, jusqu’à tout récemment, rien n’obligeait les acheteurs gouvernementaux à privilégier l’achat local, durable et responsable. En juin 2022, la Loi sur les contrats des organismes publics a subi des transformations importantes, notamment en ce qui concerne l’achat local, durable et responsable. Ces modifications imposent maintenant aux acheteurs publics l’obligation de s’approvisionner localement dans certaines circonstances et de prendre en compte l’environnement et les droits humains. La conférence brossera un tableau de ces modifications législatives en les comparant à ce qui se fait dans d’autres pays.
À propos de la conférencière : Geneviève Dufour est professeure titulaire à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke et membre du Barreau du Québec. Elle collabore avec de nombreux acteurs en matière de droit du commerce international et de développement durable. Récipiendaire du prix Tremplin de l’Université de Sherbrooke pour sa contribution exceptionnelle à la recherche, elle est titulaire de nombreuses subventions de recherche, dont celle du fonds des Leaders John-R.-Evans de la Fondation canadienne pour l’innovation. Dans le domaine de la recherche, la professeure Dufour s’intéresse aux interactions entre commerce, environnement et droits humains. Plus précisément, elle tente de comprendre si et comment le droit du commerce peut permettre une meilleure effectivité des droits humains, de la protection de l’environnement et de la valorisation de l’inclusion. Trois axes de recherche sont privilégiés : 1) Les négociations commerciales à l’OMC relatives à un commerce plus durable, responsable et inclusif; 2) Les traités régionaux de commerce et d’investissement (TCI) comme outils de promotion des droits humains, de protection de l’environnement et de valorisation de l’inclusion; et 3) Le recours au commerce comme moyen d’atteindre des objectifs nationaux de développement durable notamment par le biais de politiques d’approvisionnement durable et d’ajustement carbone aux frontières.
Le coût humain des bas prix : une éthique du commerce digne du 21e siècle?
25 février 2023, à 13 h 30
Par Julie Miville-Dechêne
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Résumé : Les chaînes d’approvisionnement internationales et la concurrence féroce pour les plus bas prix cachent une réalité sombre : près de 50 millions de femmes, d’hommes et d’enfants soumis à du travail forcé. Au fil des ans, plusieurs reportages ont détaillé ces violations des droits humains entre autres dans les mines du Congo, les bateaux de pêche de Thaïlande, les fermes du Mexique, l’industrie du textile au Pakistan, et dans les camps de travail ouïghour en Chine. Plusieurs pays ont adopté des lois pour lutter contre le travail forcé et le travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement mais, malgré ses beaux discours, le Canada tarde à agir concrètement. La nouvelle loi S-211, parrainée par la sénatrice Miville-Dechêne, forcera les entreprises du Canada à publier des informations sur leurs processus de vérification interne et les mesures déployées pour lutter contre ce fléau. Bien que l’élimination complète du travail forcé et du travail des enfants exige des solutions plus globales, il s’agit d’un pas dans la bonne direction.
À propos de Julie Miville-Dechêne
Les Banques centrales depuis les années 1990 : les contraintes de l’indépendance

18 mars 2023, à 9 h (en duo, avec la présentation de Claude Dostie)
Par François Claveau
Écoutez la conférence en direct sur Zoom
Résumé : Une banque centrale telle que la Banque du Canada ou la Réserve fédérale des États-Unis a le monopole de l’émission de la monnaie ayant cours légal dans sa zone monétaire. Ce pouvoir a été utilisé selon diverses modalités et en vue de multiples objectifs à travers le temps. Par contre, un modèle spécifique s’est répandu comme une traînée de poudre à travers le monde dans les années 1990 : la Banque centrale indépendante. Cette conférence propose une analyse de l’histoire récente des banques centrales mettant en lumière comment le modèle dominant est passé à travers une série d’épreuves : crise financière de 2007, crise de la dette européenne, demandes venant de la société civile pour une prise en compte des inégalités et des changements climatiques, pandémie de la COVID-19 et, tout récemment, regain de l’inflation.
À propos du conférencier : François Claveau est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en épistémologie pratique et professeur agrégé au Département de philosophie et d’éthique appliquée de l’Université de Sherbrooke. Avec une formation en philosophie, science politique, science économique et études sociales des sciences et technologies (STS), sa recherche se concentre sur les revendications d’expertise, tout particulièrement celles venant d’organisations travaillant sur des sujets socioéconomiques (p. ex., les organisations internationales comme l’OCDE, les banques centrales et les think tanks). Il a publié de nombreux textes sur les banques centrales dans les dernières années, incluant le livre co-écrit avec Peter Dietsch et Clément Fontan, Do central banks serve the people? (Polity Press, 2018), traduit en français sous le titre Les banques centrales servent-elles nos intérêts? (Éditions Raisons d’Agir, 2019).
25 ans de turbulences financières

18 mars 2023, à 9 h (en duo avec François Claveau)
Par Claude Dostie
Écoutez la conférence en direct sur Zoom
Résumé : Depuis la « grande modération » des années 1990, le monde a été plongé dans une succession de crises financières qui ont mené à des innovations en matière de politiques publiques et à un changement de paradigme durable dans les politiques économiques des États. La conférence fera état de ces changements et de leur signification dans le contexte post-pandémie.
À propos du conférencier : Claude Dostie est diplômé d’un doctorat en analyse et management des politiques publiques de l’École nationale d’administration publique (ENAP). Il est présentement directeur de cabinet de la mairesse de Sherbrooke.
Intégration des immigrants au marché du travail et qualité de vie au travail : une comparaison avec les non-immigrants

18 mars 2023, à 13 h 30
Par Maude Boulet
Écoutez la conférence en direct sur Zoom
Résumé : Dans cette présentation, l’intégration des immigrants au marché du travail sera d’abord analysée en comparant les principaux indicateurs du marché du travail (taux d’activité, taux d’emploi, taux de chômage) entre les immigrants et les non-immigrants à partir de données récentes provenant d’enquêtes sociales canadiennes comme l’Enquête sur la population active. Par la suite, une comparaison des conditions de travail objectives (nombre d’heures travaillées, salaire, permanence, horaire de travail) et de la qualité de vie au travail (satisfaction en emploi, sentiment d’appartenance à l’organisation, sentiment d’accomplissement, sentiment d’effectuer un travail utile) entre les immigrants et les non-immigrants sera effectuée à partir des données de l’Enquête sociale générale de 2016. Enfin, la perception d’avoir vécu de la discrimination en emploi sera également examinée à partir de cette enquête. Ce portrait statistique descriptif permettra de mettre en lumière certaines distinctions entre la situation des immigrants et celle des non-immigrants sur le marché du travail au Québec et au Canada.
À propos de la conférencière : Maude Boulet est professeure en gestion des ressources humaines dans le secteur public à l’École nationale d’administration publique (ENAP) et elle se spécialise dans les thématiques touchant l’équité en emploi et la qualité de vie au travail. Elle détient un doctorat en relations industrielles de l’Université de Montréal. Sa thèse portait sur l’évolution de la qualité d’emploi des immigrants comparativement aux natifs au Québec. Elle a poursuivi ses travaux sur l’équité et l’articulation emploi-famille en tant que chercheure postdoctorale à la Chaire de recherche du Canada en statistiques sociales et changement familial au Département de sociologie de l’Université McGill.
Les inégalités et la pauvreté dans le monde et au Québec

1er avril 2023, à 9 h
Par Alain Noël
Écoutez la conférence en direct sur Zoom
Résumé : La pauvreté mondiale va-t-elle en s’aggravant ? Le monde devient-il de plus en plus inégalitaire? Et au Québec, sommes-nous aussi justes qu’on aime le penser, ou au moins un peu plus égalitaires que les autres Nord-américains? Progressons-nous encore? Sommes-nous en mesure de faire mieux? Les réponses à ces questions dépendent un peu de ce que l’on mesure. Mais on peut affirmer qu’à l’échelle mondiale la grande pauvreté recule, alors que les inégalités augmentent. Dans ce contexte, le Québec demeure une société relativement égalitaire, mais pourrait faire mieux.
La conférence débute en présentant les principaux concepts ainsi que les indicateurs de pauvreté et d’inégalités, puis en exposant quelques constats importants sur la situation mondiale, pour ensuite considérer le Québec, petite société riche et démocratique, dotée d’un État-providence plutôt généreux. En terminant, il sera question de ce que nous enseigne l’analyse comparée des politique sociales pour réaliser des politiques réduisant la pauvreté et les inégalités. Il vaut mieux, notamment, miser sur des programmes universels plutôt que de cibler les mesures vers les plus démunis.
À propos du conférencier : Alain Noël est professeur de science politique à l'Université de Montréal. Ses recherches portent sur les politiques sociales et sur le fédéralisme en perspective comparée et, plus largement, sur la politique au Canada et au Québec. Il a publié dans divers ouvrages et revues scientifiques, incluant : American Political Science Review, Canadian Journal of Political Science, Comparative Political Studies, International Organization, Journal of European Social Policy, Journal of Social Policy, Social Science and Medicine et Socio-Economic Review. Son dernier livre s’intitule Utopies provisoires: essais de politique sociale (Montréal : Québec Amérique, 2019). Il est également co-auteur, avec Jean-Philippe Thérien, de Left and Right in Global Politics (Cambridge: Cambridge University Press, 2008). De 2006 à 2014, M. Noël a présidé le Centre d’étude sur la pauvreté et l’exclusion (CEPE) du Gouvernement du Québec. Auparavant, il a aussi été vice-président du Fonds québécois de recherche sur la société et la culture (FQRSC) et membre de la Commission sur le déséquilibre fiscal, ainsi que professeur invité à l’Institut d’études politiques de Grenoble, à l’Institut d’études politiques de Lyon et à la School of Social Welfare de l’Université de Californie à Berkeley. En 2013-2014, il était président de l’Association canadienne de science politique. M. Noël est membre de la Société royale du Canada (www.alainnoel.ca).
Entrevue avec la sénatrice et ingénieure Rosa Galvez

1er avril 2023, à 13 h 30
Par Rosa Galvez
Écoutez la conférence en direct sur Zoom
Résumé : Dans cet entretien, nous aborderons des enjeux environnementaux en contexte international avec l’ingénieure et sénatrice Rosa Galvez. La sénatrice a notamment joué un rôle de conseil dans des ententes internationales, comme celle entre le Canada et les États-Unis sur la protection des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. La sénatrice partagera les observations et les réflexions qui ont ponctué sa carrière.
À propos de la conférencière : Rosa Galvez, originaire du Pérou, est l’une des plus grandes expertes au Canada en contrôle de la pollution et ses effets sur la santé humaine. Elle détient un doctorat en génie environnemental de l’Université McGill et enseigne à l’Université Laval à Québec depuis 1994. Elle y dirige aussi le Département de génie civil et de génie des eaux de 2010 à 2016. Elle est spécialiste en décontamination des sols et des eaux, en gestion des déchets et des résidus et en évaluation des répercussions et des risques environnementaux.
Tout au long de sa carrière, diverses organisations privées, gouvernementales et communautaires font appel à son avis d’experte. Elle conseille aussi de nombreuses organisations internationales, notamment sur les ententes entre le Canada et les États‑Unis et le Québec et le Vermont sur la protection des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. Elle mène aussi une importante étude sur le déversement de pétrole catastrophique à Lac-Mégantic.
La sénatrice Galvez est membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec, de la Société canadienne de génie civil et d’Ingénieurs sans frontières. Ses recherches l’ont amenée partout dans le monde, notamment en France, en Italie, en Belgique, au Japon et en Chine. La sénatrice Galvez est nommée au Sénat le 6 décembre 2016 pour représenter le Québec (circonscription de Bedford). Elle habite au Québec avec son conjoint, Luke, et a trois enfants, Virginie, Lydia et Francisco.

Critères d'admissibilité
- Avoir réussi au moins trois sessions dans un programme de baccalauréat en génie à l'ÉTS ou étudier dans un programme de maîtrise à l'ÉTS;
- Pouvoir assister aux activités qui auront lieu deux samedis par mois à la session d’hiver 2023;
- Avoir envie de refaire le monde!
Inscription
L'inscription au cours Leadership et responsabilité citoyenne (LRC100) sera accessible sur ChemiNot, du 31 octobre au 15 novembre 2022.
Fondation Jarislowsky
Le programme Leadership et responsabilité citoyenne a pu être créé grâce au soutien de la Fondation Jarislowsky.
La Fondation Jarislowsky a été fondée par Stephen Jarislowsky, un important philanthrope et dirigeant d’entreprises canadien. La Fondation compte 37 chaires de recherche dans des domaines traitant de la démocratie, de la gouvernance, de la gestion du secteur public, des arts et de la médecine, et ce, partout au Canada.
La Fondation contribue à des programmes qui permettent aux étudiants de divers horizons de discuter d’enjeux contemporains avec des mentors et des experts reconnus. Ces programmes visent à développer la pensée critique des étudiants afin qu’ils deviennent des leaders pourvus d’une vision et d’une pensée stratégiques.
Stephen Jarislowsky est compagnon de l’Ordre du Canada et grand officier de l’Ordre national du Québec.