14 avril 2025
Le professeur Mathieu Lapointe, du Département de génie de la construction, en partenariat avec le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), MITACS, l’entreprise Kemira et la Ville de Victoriaville, entend s’attaquer à la situation avec le projet de recherche intitulé « Augmentation de la capacité et de la résilience des infrastructures de traitement et de gestion des eaux pour les contaminants émergents et normés ». Le projet est d’une valeur de près de 1,4 million de dollars sur 5 ans et sera réalisé grâce aux infrastructures du Laboratoire de génie des eaux de l’ÉTS.
Le professeur Mathieu Lapointe.
Les infrastructures urbaines de gestion et de traitement des eaux sont de plus en plus pressurisées par la croissance démographique menant à une hausse systémique de la demande en eau potable. De plus, l'augmentation de la densité démographique combinée aux changements climatiques menant à des événements de pluie plus imprévisibles pressurisent également les usines de traitement des eaux usées de façon erratique, ce qui affecte l'enlèvement des contaminants et mène à davantage de débordements d'eaux usées non traitées dans les eaux naturelles. Cette même densité démographique augmente aussi la présence de contaminants émergents et réfractaires à nos solutions de traitement conventionnelles.
En partenariat avec l'industrie du traitement des eaux, les villes du Canada et l’Université McGill (professeure Nathalie Tufenkji), ce projet vise à développer de nouveaux procédés, produits et matériaux pour le traitement des eaux qui aideront les villes et les industries canadiennes à se conformer aux normes en vigueur. Plus particulièrement, ces nouvelles technologies permettraient d'enlever davantage de contaminants normés, tels le phosphore, les matières en suspension, la turbidité, et les matières organiques et les sous-produits de désinfection, mais également l'enlèvement de contaminants réfractaires et émergents, tels les nanoplastiques, microplastiques, composés perfluorés, hydrocarbures, métaux et virus. Divers matériaux avancés comme les superfloculants, des produits qui attirent davantage certains types de contaminants, ainsi que des procédés de séparation à haute performance seront développés et testés dans un contexte municipal d’eaux potables et usées.
