
À l’automne dernier, un groupe de six personnes provenant de différentes îles du Pacifique-Sud (Fiji, îles Marshall, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa et Vanuatu) a passé six semaines consécutives à Montréal pour parfaire ses connaissances et analyser des échantillons d’eau. Cette initiative de Florent Barbecot de l’UQAM, à laquelle Janie Masse-Dufresne de l’ÉTS a participé ainsi que d’autres membres du regroupement Geotop (Centre de recherche sur la dynamique du système Terre), avait comme objectifs le développement de compétences techniques et la création d’un réseau de collaboration et de soutien scientifique.
Les participants, des professionnels de formations variées, se sont vu offrir de l’information théorique et pratique personnalisée pour aider à l’évaluation de la ressource en eau de leur pays respectif. En effet ces îles ne subissent pas de la même façon les changements climatiques, leur réalité terrain diffère tant d’un point de vue géologique que de la ressource en eau.
Mieux évaluer pour mieux décider

Ces pays ont reçu des équipements dans le cadre d’un programme de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Le séjour à Montréal visait donc à bien en maîtriser l'utilisation et l'entretien, entre autres. Parmi les équipements abordés à l’ÉTS, notons les sondes multiparamètres (température, conductivité électrique, pH de l’eau) de même que les sondes de mesure de débit et de niveau d’eau.
Les analyses de conductivité électrique de l’eau et des ions majeurs (cations et anions dissous) sont particulièrement importantes dans le contexte des îles du Pacifique, où l’eau douce est souvent très proche de l’eau de mer, donc susceptible d’être contaminée par des intrusions d’eau salée dans certaines zones.
Collaboration et soutien pour prise de décision future
Les changements climatiques vont amener des migrations de populations de certaines îles du Pacifique-Sud vers d’autres dont le dénivelé avec la mer est plus important. L’évaluation de la ressource en eau est donc un incontournable pour déterminer les régions pouvant soutenir une augmentation de la population.
De ce voyage est née une collaboration qui perdurera puisque les participants sont attendus de nouveau à l’hiver 2026.
Bula!