Alors que se tient actuellement à Belém, au Brésil, la 30e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30), dix-huit universités québécoises réaffirment avec conviction l’urgence climatique et la nécessité de conjuguer leurs efforts et expertises pour relever ce défi planétaire. Cette mobilisation s’inscrit dans une dynamique de coopération renforcée, où les établissements d’enseignement supérieur jouent un rôle central dans la transition vers une société résiliente, équitable et sobre en carbone.
Dès 2019, lors de la COP25, la majorité des universités québécoises avaient signé la Déclaration mondiale des établissements d’enseignement supérieur pour le climat, reconnaissant l’urgence d’un changement sociétal profond. Cette déclaration s’accompagnait de trois engagements structurants:
- Atteindre la carboneutralité d’ici 2030, ou au plus tard 2050;
- Renforcer la recherche axée sur les solutions climatiques et le développement des compétences;
- Accroître l’accès à l’éducation environnementale et au développement durable, tant dans les programmes d’enseignement que dans les initiatives communautaires.
Depuis, les universités québécoises ont intensifié leurs actions avec des mesures concrètes et mesurables, affirmant leur rôle de leaders et de modèles au sein de leurs communautés.
Des initiatives inspirantes pour la société
Parmi les réalisations notables :
- Les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont été significativement réduites grâce à la mise en oeuvre de stratégies en efficacité énergétique, en mobilité durable, en gestion écoresponsable des ressources et en conception responsable du bâti;
- Plusieurs universités ont atteint la carboneutralité pour les émissions de portées 1 et 2;
- Des formations novatrices portant sur la lutte et l’adaptation aux changements climatiques ont été intégrées dans divers programmes d’études universitaires;
- Une série de webinaires gratuits a mis en valeur la vulgarisation d'expertises québécoises en matière de changements climatiques et a illustré la nécessité de collaborer en matière d’action climatique;
- Des analyses climatiques et des plans d’adaptation ont été réalisés ou sont en cours de réalisation, avec l’appui d’un guide commun permettant d’évaluer la vulnérabilité des campus;
- Des clauses en acquisition responsable ont été développées de manière concertée dans les achats groupés, ce qui a permis d’accroître la transparence des fournisseurs avec lesquels les universités font affaire, notamment en ce qui concerne les émissions de GES de portée 3 et la lutte contre le travail forcé;
- Des stratégies d’investissements responsables ont été adoptées par les établissements;
- Un référentiel de bonnes pratiques en sobriété numérique est en cours d’élaboration, afin de guider les actions vers un numérique plus durable dans les universités;
- La performance des universités québécoises en développement durable a connu une progression marquée dans le cadre de la certification internationale STARS de l’AASHE (Association for the Advancement of Sustainability in Higher Education).
Une avancée collective sur les émissions de gaz à effet de serre de portée 3
Les universités rassemblées au sein du Réseau universitaire québécois en développement durable (RUQDD) travaillent actuellement à l’élaboration d’un guide méthodologique pour la quantification des émissions indirectes de gaz à effet de serre (GES), dites de portée 3, soit les plus complexes à mesurer. Ce guide, qui sera publié dans les prochaines semaines, constituera une avancée majeure pour mieux comptabiliser les émissions indirectes liées aux activités universitaires, mais échappant à leur contrôle direct.
La recherche universitaire partenariale au coeur de la transition
Au Québec, les universités jouent un rôle de premier plan dans la production de connaissances et de solutions concrètes pour mieux mesurer et réduire les émissions de gaz à effet de serre et pour s’adapter à la crise climatique. Grâce à des équipes de recherche multidisciplinaires, elles explorent des avenues novatrices en matière d’énergie renouvelable, d’adaptation des écosystèmes, de résilience des infrastructures, de justice climatique et de gouvernance environnementale. En favorisant les partenariats avec les communautés, les gouvernements et les entreprises, la recherche universitaire contribue activement à la transition socioécologique du Québec et à l’atteinte des cibles climatiques nationales et internationales.
Les universités participantes :
École de technologie supérieure
École nationale d’administration publique
HEC Montréal
Institut national de la recherche scientifique
Polytechnique Montréal
Université Bishop’s
Université de Concordia
Université de Montréal
Université de Sherbrooke
Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
Université du Québec à Chicoutimi
Université du Québec à Montréal
Université du Québec à Rimouski
Université du Québec à Trois-Rivières
Université du Québec en Outaouais
Université Laval
Université McGill
Université TÉLUQ