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Revenir aux principes de base de l'enveloppe du bâtiment

L'enveloppe d'un bâtiment sert à isoler le bâtiment, empêcher l'infiltration d'eau et la condensation

L’image d’en-tête a été achetée sur Istock.com. Des droits d’auteurs s’appliquent.

L’évolution de l’enveloppe du bâtiment

Avant la guerre, les maisons étaient peu ou pas isolées. L’air pouvait entrer et sortir librement. Les maisons n’étaient pas très confortables, mais on ne notait pas les problèmes particuliers qu’on rencontre actuellement. La crise de l’énergie des années 70 est venue changer la donne. On a cherché à isoler davantage les maisons pour économiser sur les coûts de chauffage : les problèmes de condensation dans les murs sont apparus. Vers la fin des années 80/début des années 90, ce sont les problèmes de pénétration d’eau qui ont commencé. En fait, les dégâts liés à la pénétration d’eau ont augmenté en fréquence jusqu’à représenter 60 % de toutes les réclamations aux assureurs.

Parallèlement à cette évolution, les entreprises ont cherché à innover ou à améliorer la performance de leurs produits afin de répondre à des normes énergétiques de plus en plus exigeantes. Ces produits ne requièrent pas toujours les mêmes conditions d’installation et ne sont pas nécessairement compatibles entre eux. Lorsque leurs particularités sont mal communiquées ou mal comprises, la tâche devient plus difficile pour les concepteurs qui veulent mettre en application ces innovations et encore plus pour les inspecteurs de chantier, qui sont plus conservateurs et réticents au changement ou à l’innovation dans le bâtiment. On se retrouve donc régulièrement à essayer de réparer des bâtiments dont la conception est défaillante à la base ou dans lesquels certains composants n’ont pas été installés adéquatement. De nos jours, l’innovation des produits et des systèmes de l’enveloppe va plus vite que la réglementation.

Tout nouveau produit de construction doit être évalué par un organisme accrédité comme le Centre canadien des matériaux de construction (CCMC).

Pour éviter tout problème d’intégration de nouveaux produits ou systèmes dans un bâtiment et pour maximiser la performance énergétique globale, il faut regarder le bâtiment dans son ensemble, de façon holistique, et revenir aux principes de base de la science du bâtiment, de façon à ce que tous ses composants et systèmes fonctionnent adéquatement et harmonieusement. Par exemple, comment fait-on un pare-air ainsi que toutes les jonctions ou un pare-vapeur ? Comment favorise-t-on le drainage et évite-t-on la pénétration d’eau et les fuites d’air? Ceci se fait en contrôlant mieux les transferts de chaleur, d’air et d’humidité dans l’enveloppe du bâtiment.

Beaucoup de nouveaux produits de l'enveloppe doivent respecter certaines conditions

 

La recherche en science du bâtiment

Les projets sont souvent amorcés à la demande d’une industrie qui n’arrive pas à résoudre un problème ou qui n’a pas les installations ou les ressources nécessaires pour effectuer des recherches poussées. Parfois, ce sont des chercheurs qui approchent une industrie afin d’explorer d’autres avenues. Les produits développés sont testés selon le scénario de la pire éventualité et en accéléré, en tenant compte des conditions réelles et extrêmes auxquelles ils pourraient faire face. Il faut faire affaire avec les laboratoires et organismes accrédités d’Amérique du Nord pour l’homologation et la commercialisation. Des recommandations sont émises en ce qui a trait à l’installation et aux limitations du produit. Par exemple, un produit adéquat pour le Nouveau-Mexique ne l’est pas forcément pour Vancouver parce que la capacité de séchage n’est pas la même.

Comme il est impossible de tester un produit sous toutes les conditions, un modèle numérique est, dans un premier temps, validé avec les résultats des tests, puis utilisé dans le cadre d’études paramétriques. Ces études permettent d’élargir les résultats aux autres conditions climatiques. Une recherche appliquée et ciblée mène à l’amélioration, au développement et à l’innovation des produits et des systèmes de construction.

Toutefois, dans le contexte socio-économique et énergétique actuel, il est important de guider et de cadrer la recherche dans le but de construire des maisons abordables, efficaces énergétiquement et à un coût d’exploitation peu élevé, qui minimisent l’émission de gaz à effet de serre.

À propos des auteurs
Wahid Maref is a professor in the Department of Construction at ÉTS. He specializes in building science, particularly in design and development of test benches, experimental methods and procedures and hygrothermal performance analysis of building envelopes.