À l’origine des travaux de Michel Baraër, professeur au Département de génie de la construction, il y a deux passions : les glaciers et la neige, et leur vulnérabilité aux changements climatiques. Ce spécialiste de l’hydrologie alpine et nordique nous entraîne vers des régions tropicales et subarctiques.
Hydrologie des hautes vallées des Andes tropicales : Pérou et Bolivie
Dans un contexte de changement climatique, mieux comprendre l’hydrologie des glaciers et de la neige est essentiel pour gérer les ressources en eau.
Michel Baraër est l’un des spécialistes mondiaux des phénomènes hydrologiques des hautes vallées des Andes tropicales, qui ont la particularité d’avoir une saison sèche et une saison humide.
Pendant la période sèche, l’eau des rivières provient essentiellement des glaciers et dessert des zones extrêmement peuplées. Cela a donc une incidence importante sur l’économie et la subsistance des populations péruviennes et boliviennes.
Hydrologie subarctique : Yukon
Les phénomènes hydrologiques des monts St-Élias du parc du Lac Kluane au Yukon sont différents de ceux observés au Pérou, notamment parce qu’en plus de la glace en surface, il y a de la glace sous la terre également, ainsi que de la neige saisonnière.
Une grande partie des eaux du fleuve Yukon provient des vallées glaciaires, extrêmement sensibles aux changements climatiques. Les processus hydrologiques y sont mal connus encore. Le travail de recherche doit parvenir à élaborer des modèles d'étude plus adaptés à cette région dont les variables sont nombreuses.
Hydrologie québécoise : Bassin versant expérimental et Ste-Marthe
Au Québec, les précipitations s’accumulent pendant l'hiver sous forme de neige au lieu de rejoindre lentement les nappes d’eau souterraines ou s’écouler vers l’océan par le réseau des ruisseaux et rivières.
Cette réserve d’eau est soudainement relâchée au printemps au moment de la fonte, créant un impact majeur dont l’effet sur les ressources hydrologiques se ressent à longueur d’année.
Michel Baraër s'intéresse au comportement hydrologique du couvert neigeux au Québec et a créé le Bassin versant expérimental (BVE) de Ste-Marthe avec son équipe. Une multitude d’instruments de mesure permet alors de fournir en temps réel des données essentielles à l’étude de l’eau dans le milieu naturel.