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La trajectoire d’une double passion en aéronautique

Modifier la trajectoire pour bruler moins de carburant

Achetée sur Istockphoto.com. Licence CC.

Les avions! Georges Ghazi se passionne pour l’aéronautique depuis l’âge de quatre ans : « Je dirais même plus que les avions, l’espace! », précise-t-il.

Georges quitte Dakar pour la France afin d’entamer ses études d’ingénieur spatial. Mais c’est lors d’un stage à Montréal qu’il découvre le monde de l’aéronautique. Pourquoi choisir? Il décide de poursuivre des études à la fois en aéronautique et dans le domaine spatial. Il obtient sa maîtrise en génie électrique à l’École Polytechnique de Montréal en 2014, puis son doctorat en génie aérospatial à l’ÉTS en 2020.

Durant son parcours de 2e cycle, Georges développe une plateforme de simulation de vol et un pilote automatique appliqué à un Cessna. La méthodologie qu’il propose se base sur l’association d’équations de la mécanique du vol, de notions d’automatique et d’une méthode d’optimisation métaheuristique. Résultat : La qualité de ses recherches impressionne le comité de sélection et Georges est mis en nomination pour le prix du meilleur mémoire de maîtrise 2014 de l’École Polytechnique de Montréal.

Verdir le ciel

Rendre l’industrie aéronautique plus vertePour sa thèse de doctorat, Georges Ghazi s’intéresse davantage à la modélisation des performances des appareils et à l’analyse des trajectoires de vol. Sous la supervision inspirée de la professeure et chercheuse Ruxandra Botez, Georges élabore des modèles mathématiques qui tiennent compte du temps de vol, de la consommation de kérosène et des conditions météorologiques. Ces travaux permettront à d’autres chercheurs de démontrer qu’il est possible de réduire l’impact environnemental d’un avion en optimisant sa trajectoire de vol ou sa forme géométrique, et ainsi de « rendre le bleu du ciel plus vert », conclut Georges Ghazi.

Premier déclic : Je suis fait pour enseigner!

Un jour, tout concentré sur ce que venait de lui démontrer Gérard Pignié, professeur du cours de guidage, navigation et contrôle à l’ESTACA en France, Georges a un déclic : « C’est ça que je veux faire! Devenir un aussi bon pédagogue! ».

Et il le deviendra. Tuteur à l’ESTACA, chargé de laboratoire à la Polytechnique, chargé de cours à l’ÉTS, Georges Ghazi enseigne depuis 2010. « J’aime expliquer quelque chose de complexe de façon simple à un auditoire varié. Je trouve que c’est un vrai challenge », affirme-t-il. Grand vulgarisateur, il incite les étudiants à réfléchir par eux-mêmes aux solutions possibles. Il faut être curieux : « C’est en faisant des petits sauts à gauche, à droite qu’on finit par tomber sur des choses extraordinaires ».

Georges Ghazi, professeur au Département de génie des systèmes de l’ÉTS

Georges Ghazi, professeur au Département de génie des systèmes de l’ÉTS

La communauté étudiante semble estimer le pédagogue en M. Ghazi. En effet, elle lui décerne à trois reprises le prix du meilleur auxiliaire d’enseignement en génie aérospatial (2016, 2017 et 2019) à l’École Polytechnique de Montréal. C’est donc dans l’ordre des choses qu’il soit nommé professeur au Département de génie des systèmes de l’ÉTS en 2021.

Deuxième déclic : Je suis fait pour la recherche appliquée!

Si la théorie intéresse Georges Ghazi, c’est surtout la recherche appliquée qui le motive. Observer les impacts directs de sa recherche, puis ajuster, modifier et affiner les modèles mathématiques en collaborant avec des entreprises du domaine de l’aéronautique permet au chercheur d’être en phase avec la technologie qui avance de manière ahurissante.

Ses travaux attirent l’attention de l’industrie puisque Georges est lauréat de plusieurs bourses d’excellence, notamment celle offerte par PRESAGIS, chef de file mondial dans la modélisation de la simulation des aéronefs.

Quand l’IA embarque dans l’avion

Sur la table de travail de Georges Ghazi, deux projets lui tiennent particulièrement à cœur : rendre les ordinateurs de bord plus intelligents et diriger les avions au sol de façon autonome. Pour cela, il faut doter les appareils d’intelligence artificielle.

Un système qui s’autocorrige

« Au cours de ses heures de vol, un avion entre en collision avec un flot d’insectes, de poussières, de particules de pollution qui se collent au fuselage, ce qui altère ses performances », explique Ghazi. Or, les ordinateurs de bord ne tiennent pas compte de la dégradation de l’appareil au fil des ans dans le calcul des algorithmes. L’équipe de Georges Ghazi aimerait pouvoir doter le système de gestion de vol d’une certaine capacité d’intelligence artificielle afin qu’il puisse analyser ce qui se passe au fur et à mesure des vols et s’autocorriger.

Rouler rondement au sol

L’autre projet de recherche qui fait turbiner les neurones de Georges Ghazi et de ses collègues consiste à utiliser la puissance de l’intelligence artificielle et de la vision par ordinateur pour guider les avions au sol, de la porte d’embarquement à la piste de décollage, et ce, sans l’intervention du contrôleur. Fini les avions qui empruntent les mauvaises voies de circulation, ou les erreurs d’interprétation des communications entre le pilote et la tour de contrôle.

Décollage d’un avion

Les deux aspects essentiels de l’aéronautique

Peu importe les avancées technologiques et le type de propulsion utilisé, deux éléments seront toujours essentiels à bord d’un avion : l’optimisation de la trajectoire du vol et le pilotage automatique.

Par ses recherches, Georges Ghazi vise à élaborer des modèles mathématiques qui permettront à l’avion d’effectuer une trajectoire du point A au point B de façon sécuritaire tout en limitant son impact sur l’environnement. Par son enseignement, le professeur Ghazi espère transmettre à ses étudiants le goût de chercher plus loin, d’expérimenter des solutions, d’oser s’aventurer hors du connu.

Si une astromobile a pu se poser sur Mars, c’est parce que quelqu’un, quelque part, a eu l’audace de croire que ça se pouvait.