Fonds de recherche ÉTS sur les changements climatiques

Les professeures Katherine D’Avignon et Danielle Monfet, du Département de génie de la construction, et le professeur Didier Haillot, du Département de génie mécanique, tous membres du Laboratoire de thermique et science du bâtiment (LTSB), ont remporté le premier appel à projets en équipe du Fonds de recherche ÉTS sur les changements climatiques (FRECC) avec leur projet « Potentiel d’intégration du stockage thermique pour soutenir la décarbonation des serres de petites tailles ».

Mené en collaboration avec la Direction exécutive de la recherche et des partenariats de l’ÉTS, cet appel à projets est axé sur la multidisciplinarité et met en lumière la pertinence d’avoir des expertises diversifiées pour trouver des solutions innovantes. Didier Haillot et Danielle Monfet possèdent de vastes connaissances sur les méthodes pour chauffer et ventiler les serres. Le professeur Haillot et Katherine D’Avignon se spécialisent respectivement dans le stockage thermique dans le domaine des bâtiments et des procédés. Grâce à leurs expertises en matière de consommation d’énergie des serres, de coûts liés à leur implantation et de stockage thermique, ces trois chercheurs se complètent très bien.

Autonomie alimentaire et changements climatiques

La production de légumes et de fruits en environnement contrôlé est de plus en plus encouragée et soutenue au Québec. Les serres n’ayant pas toujours accès à l’électricité, un combustible doit être utilisé pour chauffer la serre si l’on veut allonger la période de production. L’autonomie alimentaire ne doit toutefois pas pénaliser le bilan énergétique de la province et c’est à ce moment que le stockage thermique, qui consiste à entreposer l’énergie sous forme de chaleur ou de froid, s’avère utile. 

Un défi de taille attend toutefois l’équipe : les technologies de stockage thermique ne sont pas bien connues de l’industrie agroalimentaire et des acteurs du milieu. Il sera donc essentiel que les chercheurs, chercheuses, ingénieurs et ingénieures qui aideront à déployer ces technologies développent des solutions simples et faciles à s’approprier. Les personnes qui les utiliseront devront pouvoir exploiter les serres de manière autonome, sans suivre de formation avancée ou nécessiter un soutien continu. 

Comme l’équipe de recherche le précise, « les défis en lien avec les changements climatiques et l'insécurité alimentaire requièrent l’ensemble de nos expertises. En unissant nos connaissances, il nous sera possible de proposer des stratégies d’utilisation du stockage thermique dans les serres afin d’étendre la saison de culture tout en réduisant les coûts et, ainsi, de soutenir le déploiement de solutions nourrissantes pour tous ».

« La mission première de l’ingénieur étant de protéger le public, la lutte contre les changements climatiques est l’enjeu le plus important sur lequel nous pouvons travailler. L’existence d’un fonds de recherche qui y est spécifiquement dédié comme le FRECC est essentielle pour que des projets de recherche produisent des connaissances qui participent à trouver des solutions », a expliqué la professeure D’Avignon.