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Achetée sur Gettyimages. Droits d’auteur.

Bien des enfants rêvent de franchir les étoiles à bord d’une fusée, mais le petit Rami est plutôt fasciné par les satellites et par tout ce qui relie les gens entre eux.

La technologie 5G par exemple, il en a fait son terrain de jeux. Ingénieur en télécommunications, Rami Langar focalise ses travaux sur l’optimisation de la gestion des ressources dans les réseaux mobiles de nouvelle génération.

N’importe quel réseau atteint sa limite un jour ou l’autre. La nécessité d’allouer des ressources de manière intelligente est maintenant incontournable. Rami Langar développe des algorithmes capables de prédire le seuil d’usage individuel, de sorte qu’il devient possible de maximiser le nombre de connexions au réseau. Pourquoi donner plus à une personne qui utilise moins?

De Tunis à Paris, de Paris à Waterloo, le parcours d’un chercheur

Détenteur d’une bourse du gouvernement tunisien, Rami s’envole vers Paris, son diplôme d’ingénieur en poche, où il poursuit ses études en télécommunications.

En 2002, il obtient sa maîtrise en Parcours réseaux (RES) de l’université Pierre-et-Marie-Curie, Paris-VI. Son mémoire porte sur l’architecture des réseaux mobiles et sur le réseau intelligent. Puis en 2006, Rami complète son doctorat à Télécom Paris en orientant ses recherches sur les mécanismes de gestion de la mobilité et sur la performance dans les réseaux. Il affine son expertise, notamment sur les réseaux mobiles 5G.

C’est à titre de chercheur postdoctoral invité à l’Université de Waterloo que Rami Langar découvre le Canada. « J’ai aimé le style de vie ici, hormis le froid. Les gens sont plus tolérants, moins stressés qu’en France. » Rami a gardé un lien avec l’équipe de l’Université Waterloo avec qui il a travaillé durant deux ans. Il ignorait à cette époque que cette expérience serait déterminante dans le choix de son pays d’adoption.

Chercheur ou enseignant? Pourquoi pas les deux!

Rami Langar, professeur à l’ÉTSAprès son séjour à Waterloo, Rami retourne à Paris. Il aspire à devenir chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en France, mais les circonstances l’obligent à bifurquer vers un autre chemin, celui d’enseignant-chercheur. Tant mieux puisque cela lui permet de côtoyer à nouveau Guy Pujolle, son mentor qui lui a enseigné durant sa maîtrise. « J’ai eu la chance de joindre son équipe comme maître de conférences. Guy Pujolle m’a beaucoup marqué. » Rami apprivoise son métier d’enseignant. Il trouve valorisant de réussir à motiver des étudiantes et étudiants qui se montraient peu intéressés au fonctionnement d’un réseau au début du cours.

Après avoir gravi plusieurs échelons du milieu universitaire en France, Rami ressent le besoin de relever de nouveaux défis. Il souhaite retrouver le style de vie décontracté du Canada et décide d’y établir sa famille. Il postule à l’ÉTS. Sa candidature est acceptée.

Mille projets lui trottent en tête. Il aimerait en voir fleurir quelques-uns au sein de l’ÉTS, notamment en lien avec les réseaux mobiles durables.

La 5G déploie ses antennes et les craintes se multiplient

Rami Langar est très conscient des réserves du public envers cette nouvelle technologie. « C’est vrai, on va déployer plus d’antennes, mais ces antennes ont une portée beaucoup plus réduite que celles de la technologie actuelle. On parle de 150 mètres en moyenne pour la 5G en bande haute versus un kilomètre pour la 4G. » Plus il y a d’antennes, plus la puissance de transmission diminue. Rami est convaincu que l’avenir ne peut se passer de cette nouvelle technologie.

Toutefois, il y a trois défis à relever : celui de la sécurité des réseaux, celui de la sobriété numérique et celui de l’impact environnemental. Beaucoup de pain sur la planche attend les générations actuelles et futures.

Rami Langar se donne comme mission d’enseigner à la nouvelle cohorte de l’ÉTS l’importance de concevoir un réseau écoénergétique. « Il faut déjà avoir en tête le pourcentage d’énergie qu’utilisera chaque portion de réseau afin de déterminer le meilleur emplacement de chacun des éléments. »

Certes, pour Rami Langar, la technologie de la 5G, voire de la 6G, appartient à l’ère de la ville intelligente. Elle facilite le déplacement des voitures autonomes, délivre des débits plus importants et permet de servir un plus grand nombre d’utilisateurs et d’utilisatrices. Ces avantages ont leur revers, ils incitent à la consommation.

On n’arrête pas le progrès… intelligent!

Le véritable défi d’aujourd’hui réside dans la réduction de la consommation énergétique. Le progrès, oui, mais un progrès intelligent : c’est sur cela que les spécialistes du génie logiciel doivent se pencher.

Rami Langar souhaite transmettre ce souci de la sobriété numérique à ces enfants. S’il a surmonté bien des obstacles pour pouvoir installer sa jeune famille à Montréal, Rami Langar aime imaginer l’avenir de ses petits-enfants où des voitures volantes, propulsées par une technologie verte, circuleront dans des villes de la planète… sans embouteillage!