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Institutionnel Développement durable

La complicité comme facteur de succès d’un projet multidisciplinaire

Étudier l’incidence des changements climatiques sur les ressources en eau

Le sympathique trio composé des professeurs Annie Poulin, Richard Arsenault et François Brissette collabore au sein du groupe de recherche HC3, qui étudie l’hydroclimatologie et les impacts des changements climatiques sur les ressources en eau. À la source de leur réussite : une chimie et une connivence hors du commun.

Les trois enseignants au département de génie de la construction de l’ÉTS sont du même avis : leur bonne entente et leur expérience partagée ajoutent à la qualité de leurs recherches. « Annie et moi avons été les étudiants de François aux études avancées, mentionne Richard Arsenault. On se connaît depuis des années, on n’a pas à mettre des gants blancs pour se parler; la communication est facile! »

Complémentarité et diversité

« Ce genre de collaboration est nourri par des éléments de complémentarité, et aussi par des éléments de diversité. On peut ensuite diversifier nos études dans des contextes qui ne se rejoignent pas nécessairement, ce qui bonifie nos recherches et les connaissances », explique Annie Poulin, professeure et spécialiste en modélisation hydrologique et directrice du laboratoire HC3. Le professeur de l’ÉTS Michel Baraër travaille aussi au laboratoire, qui regroupe également près d’une trentaine d’étudiants et étudiantes de maîtrise et de doctorat, en plus de chercheurs et chercheuses associés et de postdoctorants et postdoctorantes.

Richard Arseneault, François Brissette et Annie Poulin.
Richard Arseneault, François Brissette et Annie Poulin


Avec Richard Arseneault comme spécialiste de l’apport aux centrales, des barrages et de la prévision de débit dans les rivières et François Brissette comme grand spécialiste mondial des ressources en eau et des impacts des changements climatiques sur celles-ci, l’équipe d’HC3 a plusieurs projets de recherche.

L’un est mené en collaboration avec la Bavière et vise l’étude, la compréhension et la prévision d’événements comparables. Ce projet de recherche est né il y a une quinzaine d’années, des suites des inondations au Saguenay et de la crise du verglas. « Il y a eu des événements similaires en Allemagne, nous avons donc démarré ce projet pour étudier les impacts des changements climatiques sur l’eau », précise François Brissette.

Retombées concrètes

Ce projet avec la Bavière est toujours en cours, et ses résultats transcendent les milieux universitaires des deux pays. Par exemple, les ministères de l’Environnement du Québec et de la Bavière sont interpellés par les résultats très terre à terre et échangent réflexions et stratégies.

« Notre but est de pouvoir prévoir ces événements de très faible fréquence afin d’aider les ministères de sécurité publique à organiser leur réponse pour la population, dit Richard Arseneault. C’est pourquoi il faut être très bons dans nos prédictions ! »

Les résultats des travaux du groupe ont une utilité réelle, tant pour la Bavière que pour les autres projets. Les autorités ne les appliquent cependant pas avec autant d’enthousiasme qu’il le souhaite. « Quand on dit aux gestionnaires des villes que les conduites qu’ils construisent à forts coûts aujourd’hui sont de trop petite taille et vont exploser dans 25 ans parce qu’il y aura trop d’eau, on se fait répondre que ça coûterait trop cher », indique Richard Arseneault.

Les récentes inondations en Colombie-Britannique en sont un bon exemple. « L’infrastructure de drainage était nettement insuffisante; c’est ce qui a créé le problème », ajoute François Brissette. C’est l’apanage des impacts des changements climatiques, malheureusement. « Il y a de la sensibilisation à faire, note Annie Poulin, car c’est trop facile de reporter à plus tard lorsqu’il est question de changement climatique. »

À problématique complexe réponse multidisciplinaire

La plupart des universitaires et une bonne partie des décideurs et décideuses s’accordent pour dire que la problématique environnementale ne peut se régler qu’avec une approche multidisciplinaire. « Nos recherches au labo HC3 sont d’ailleurs à l’interface des sciences atmosphériques et de l’ingénierie », lance François Brissette.

Il raconte qu’il y a une vingtaine d’années, ce genre de collaboration était pour ainsi dire impossible. « La première fois que j’ai rencontré les gens en modélisation du climat, je suis sorti de la rencontre en me disant qu’ils ne comprenaient rien. J’ai su qu’ils avaient eu la même réflexion à mon égard », lance-t-il en riant.

Mais aujourd’hui, c’est pratiquement devenu la norme. Les chercheurs et chercheuses voient leur rôle ou leur contribution multidisciplinaire s’inscrire dans une chaîne de gens qui collaborent et se nourrissent des travaux des autres. « Le ministère de l’Environnement et des groupes comme OURANOS, par exemple, utilisent les résultats qu’on génère et travaillent ensuite à les diffuser auprès des décideurs et des usagers », explique Annie Poulin.

« On pourrait tous faire des carrières individuelles avec nos spécialités respectives, mentionne Richard Arseneault. Mais là, les problèmes à résoudre commandent une autre approche, et on a besoin des autres. Nous ne sommes qu’un maillon d’une chaîne ! »

Chantal Crevier
Service des communications et du recrutement étudiant
514 396-8800, poste 7893