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La route sinueuse vers la chaussée durable

Chaussée verte

Achetée sur Istockphoto.com. Droits d’auteur.

Si Éric Lachance-Tremblay n’avait pas été ingénieur, peut-être serait-il devenu avocat. Mais le hasard en a décidé autrement, et c’est tant mieux.

Du canoë en béton à la chaussée en enrobé

Durant ses études au baccalauréat en génie de la construction à l’ÉTS, Éric devient très impliqué dans le club étudiant Canoë de béton. C’est dans ce cadre qu’il rencontre le professeur Daniel Perraton qui le recrute comme assistant de recherche pour un projet lié au béton. Enthousiaste d’avoir participé à ce projet, Éric effectue ensuite un stage où il découvre le vaste univers des matériaux bitumineux. « Après mon bac, j’ai décidé de faire ma maîtrise dans le domaine des enrobés bitumineux. C’est un matériau fascinant qui a un comportement très complexe à analyser. »

La route verte en verre

En 2014, Éric obtient sa maîtrise en génie de la construction à l’ÉTS, suivi d’un doctorat en 2018. À la fois son mémoire et sa thèse portent sur le même thème : l’utilisation du verre recyclé dans les enrobés bitumineux. Le recyclage du verre pose problème depuis longtemps. Alors, pourquoi ne pas lui donner une seconde vie en l’intégrant aux enrobés bitumineux?

Cependant, Éric et son équipe constatent que l’enrobé est moins durable s’il contient du verre. En outre, la consigne des bouteilles revient à l’ordre du jour et sera bientôt réglementée. Par conséquent, l’horizon se rétrécit à vue d’œil pour le recyclage du verre dans les enrobés.

À quelque chose malheur est bon

Éric Lachance-Tremblay, professeur au Département de génie de la construction de l’École de technologie supérieure

Éric Lachance-Tremblay, professeur à l’ÉTS

Si les recherches d’Éric n’ont pas abouti au résultat qu’il espérait, elles lui ont permis de mettre au point une façon plus précise d’évaluer la sensibilité d’un matériau aux effets du gel-dégel. Ce paramètre peut dorénavant être utilisé dans l’étude des matériaux de chaussées.

Après l’obtention de son doctorat, Éric ressent une envie de changement. Il accepte un poste dans un cabinet-conseil spécialisé en enrobé, béton et matières premières. Son mandat consiste à examiner les causes de défaillances d’ouvrages en génie civil et à remonter la chaîne des événements. Il côtoie ingénieurs, donneurs d’ouvrage, scientifiques et juristes.

Amener l’expérience du terrain en classe

Bien que l’enseignement ait toujours fait partie de la vie d’Éric depuis 2010, d’abord comme chargé de travaux pratiques, puis à titre d’auxiliaire de recherche et de chargé de cours à l’ÉTS, l’intermède de près de quatre ans dans l’industrie lui permet d’enrichir substantiellement son bagage d’ingénieur sur le terrain. Mais la recherche, l’enseignement lui manquent.

« Je gardais un œil sur les affichages de postes à l’ÉTS. » Son souhait se réalise. Il est sélectionné pour devenir professeur en génie de la construction. « Moi, je suis le genre à m’impliquer à cent pour cent auprès des étudiants, un peu comme un superviseur qui encadre des ingénieurs juniors. » Éric aime travailler en synergie sur des projets de recherche.

Le réseau routier du Québec comprend environ 325 000 kilomètres de routes à l’état variable. Ce ne sont donc pas les projets qui manquent!

Innover ou survivre : un cul-de-sac

Éric Lachance-Tremblay est formel : l’industrie de la chaussée et de matériaux bitumineux est desservie par d’excellentes entreprises qui ont investi largement pour mettre au point des matériaux et procédés avant-gardistes. Le savoir est là, mais l’imposante machine gouvernementale a tendance à limiter l’application d’innovations.

Échantillons de granulats

« Comment voulez-vous qu’un entrepreneur soit porté à innover lorsque, pour avoir des contrats, il doit être celui qui coûte le moins cher? C’est un non-sens. »

Ce dilemme découle des choix d’une société. Et la réflexion ne fait que commencer.

Techniques de réhabilitation, pour que ça dure!

Éric Lachance-Tremblay poursuit ses recherches liées à la réhabilitation de routes. Cette approche permet de réutiliser tous les matériaux en place et donc, de réduire l’empreinte écologique. « On injecte quelques nouveaux matériaux, et on peut reconstruire une nouvelle route par-dessus celle déjà existante. »

Le retraitement renforce la structure de la chaussée en stabilisant la couche de fondation. Si la réhabilitation s’avère un peu plus coûteuse, l’analyse des cycles de vie démontre que la durabilité de la chaussée pourrait augmenter de façon significative, selon Éric Lachance-Tremblay.

Le virage vers des routes durables

L’industrie est appelée à changer. La technologie pour la conception de routes écologiques existe. Éric Lachance-Tremblay et l’équipe d’enseignants de l’ÉTS ont ouvert la voie. Ne reste qu’à espérer l’accueil favorable aux initiatives prometteuses de la nouvelle génération.