Une chaire propulsée par le Fonds de recherche du Québec

En 2021, grâce à un programme du Fonds de recherche du Québec (FRQ), Rita Noumeir, professeure-chercheuse à l'ÉTS, est devevue co-titulaire de la Chaire de recherche  sur les systèmes d’aide à la décision clinique au moyen de l’intelligence artificielle. Codirigée par le professeur Philippe Jouvet, de l’Université de Montréal et du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, la chaire vise à aider le personnel de la santé et les gestionnaires à prendre plus rapidement des décisions dans un contexte de soins.  

Améliorer les soins offerts aux patients grâce à l'IA

Les unités de soins intensifs représentent un milieu idéal pour réaliser des travaux de recherche en médecine personnalisée, car on y collecte un nombre important de données sur les patients et patientes*. En plus d'être collectées à une grande fréquence, ces données peuvent être reliées aux observations, notes et résumés d’actes médicaux qui sont consignés dans le dossier électronique des personnes hospitalisées. Bref, elles contiennent une masse importante d’information intégrée, amalgamée et analysée qui permettrait d’améliorer les soins par le développement d’algorithmes et de méthodes basés sur l’intelligence artificielle. 

Traiter des données diversifiées

Par ailleurs, la diversité des formats sous lesquels se présentent ces données - il peut s’agir d’examens de laboratoire, de signaux physiologiques, d’images radiologiques ou de notes médicales –, l’absence ou l’imprécision de certaines autres requièrent le développement de nouvelles méthodes de traitement des données afin de soutenir la prise de décision dans les soins.   

Les deux cotitulaires et leur équipe cherchent à résoudre ces enjeux. Au final, ils comptent créer un algorithme performant qui permettra non seulement d’évaluer en temps réel l’état du patient et son niveau de détresse, mais aussi de réduire les taux de réadmission aux soins intensifs et de mieux gérer le flux des personnes entre les unités de soins.  

« Le financement que nous avons reçu est presque entièrement versé sous forme de bourses à des étudiants et étudiantes qui peuvent développer leur expertise dans le domaine de l’intelligence artificielle appliquée à la santé », a tenu à préciser la professeure Noumeir. 

* Cette collecte de données sera encadrée par un comité d’éthique et les patients devront consentir à leur utilisation aux fins de recherche.