Richard Arsenault, Ambassadeur ÉTS Recherche et innovation 2022
Mission possible!
13 octobre 2022« J’ai l’ÉTS tatouée sur le cœur. Cela représente presque la moitié de ma vie! » C’est avec ces mots que Richard Arsenault, professeur au Département de génie de la construction, décrit la fierté qu’il ressent d’être nommé Ambassadeur ÉTS. Entré à l’École en 2006, où il a été tour à tour étudiant au baccalauréat et aux cycles supérieurs, chargé de cours et professeur, ce passionné carbure aux défis et aime répéter que « si ce n’est pas impossible, c’est qu’on peut le faire! »
« Je suis entré à l’ÉTS dans la première cohorte du cheminement universitaire en technologie », explique Richard Arsenault. Il s’agit du programme de l’ÉTS destiné aux diplômés issus d’un programme collégial préuniversitaire et non d’une technique. Déjà, il visait haut. Vers les étoiles plus précisément. « Je voulais être astronaute et je serais pilote de ligne si je n’étais pas ingénieur. J’ai ma licence de pilotage. »
Quand est venu le temps de choisir entre la médecine et le génie, Richard a opté pour le génie. « Cependant, j’ai choisi le génie de la construction plutôt que le génie mécanique, qui est normalement la voie que prennent les astronautes, explique-t-il. Je me suis dit que c’était important, à cette étape, d’aller vers quelque chose qui m’attirait. »
Après un coup de cœur pour les mines lors de son premier stage à Fermont, il se dirige en hydrologie par la suite, une décision qu’il n’a jamais regrettée. Une fois son postdoctorat en main, il travaille pendant deux ans en tant qu’ingénieur analyste en ressources hydriques chez Rio Tinto avant de revenir comme professeur à l’ÉTS.
Le groupe de recherche dont il fait partie se penche sur l’optimisation des centrales hydroélectriques et la prévision des débits et des inondations. L’hydrologie le passionne toujours. « J’aime beaucoup travailler avec la nature. Cela vient avec une part d’inconnu qui me stimule », explique-t-il. Les changements climatiques bousculent les modèles et posent de nouveaux défis. « Il y a beaucoup de recherche à faire encore dans le domaine. C’est passionnant. »
Toujours plus loin
Richard Arsenault caresse toujours le rêve de partir en orbite. Il a d’ailleurs déposé sa candidature lors de la plus récente campagne de recrutement d’astronautes de l’Agence spatiale canadienne, en 2017.
Entre-temps, et n’étant pas homme d’un seul projet, il a conçu une plateforme en ligne qui permet à des étudiants et étudiantes et à des groupes de recherche à travers le monde de faire de la modélisation hydrologique. « J’en suis vraiment fier. C’est une belle vitrine pour l’ÉTS. »
Il s’est ensuite attaqué à l’élaboration de techniques pour faire de la modélisation hydrologique à l’échelle continentale. La base de données, immense, recense plus de 14 000 bassins versants en Amérique du Nord. Des recherches qui ont suscité l’intérêt de la communauté scientifique et lui ont permis de publier un article dans la prestigieuse revue scientifique Nature.
Avec son équipe, il travaille au développement d’un outil de modélisation des ressources hydriques, à l’échelle mondiale cette fois-ci. Un projet colossal auquel contribuent des équipes de chercheurs de Chine, d’Europe et d’Australie. « C’est une question d’efforts et de temps. Il faut rechercher, extraire, traiter, nettoyer l’information, explique Richard Arsenault. C’est important également d’avoir les bons liens avec les bonnes personnes. C’est long, mais faisable! »
Ambassadeur avant l’heure
« J’étais déjà ambassadeur, à vrai dire. Je suis fier de l’ÉTS. J’en parle déjà beaucoup, partout où je vais. Je vois cet honneur comme une continuité. » Il se fait élogieux quand il parle des lauréats et lauréates qui le précèdent. « Il se fait beaucoup de belles choses, dans plein de domaines. J’ai des collègues formidables. Je regarde passer les projets de recherche et les brevets qui sont octroyés à des professeurs. Ce sont des idoles pour moi! »
Pour Richard Arsenault, contribuer au rayonnement de l’ÉTS est non seulement bon pour l’École, mais aussi pour les entreprises, les étudiants et étudiantes à venir, qui ne connaissent pas encore l’établissement.
Pour lui, les ingénieurs et ingénieures jouent un rôle fondamental dans la société « pour la sécurité du public, les avancées technologiques. Le progrès de la société passe par le travail des ingénieurs ».
C’est avec la même conviction qu’il communique sa passion à ceux et celles à qui il enseigne. C’est d’ailleurs cette possibilité qui l’a, entre autres, ramené à l’ÉTS, et il retire beaucoup de satisfaction à voir naître des vocations. « En tant que chercheurs, c’est très stimulant de pouvoir parler de nos recherches et de transférer nos connaissances aux prochaines générations, explique-t-il. Ça rend nos démarches plus concrètes aussi. »
De nouvelles collaborations, des occasions renouvelées de connaître encore plus cette École qu’il aime tant : nul doute que les responsabilités d’Ambassadeur ÉTS iront comme un gant à Richard Arsenault.